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Médéa: Beaucoup reste à faire

par Rabah Benaouda

La situation socio-économique dans les 19 daïras de la wilaya de Médéa et plus particulièrement celles rurales, est pratiquement la même avec les mêmes préoccupations, les mêmes difficultés dans la vie quotidienne et les mêmes attentes. Ce qui n'empêche pourtant pas leurs habitants de garder espoir de voir leurs conditions de vie s'améliorer. En d'autres termes, des espérances qui les font vivre.

Une constatation qu'il nous a été donnés de confirmer encore une fois, après ces quatre premières visites de travail et d'inspection effectuées à ce jour par le wali de Médéa, M.Brahim Merad, respectivement dans les daïras de Si Mahonne Sebt Aziz, Guelb El-Kébir et dimanche dernier Ouamri, «ces visites que j'ai décidées d'effectuer dans les 64 communes que comptent les 19 daïras de cette vaste wilaya de Médéa accompagné de l'exécutif au grand complet, du P/APW, et de membres de cette assemblée élue, me permettront de connaître la situation réelle que vivent les citoyens, notamment les côtés social et économique. Et c'est dans cette optique que nous sommes venus aujourd'hui dans votre daïra».

C'est le préambule qu'aura choisi une fois encore M. Brahim MERAD pour entamer sa rencontre débat avec la société civile de la daïra de Guelb El-Kébir, jeudi dernier et celle de la daïra de Ouamri, dimanche dernier. Deux daïras situées respectivement à 81km à l'est et 33 km à l'ouest de Médéa et dont les populations totales respectives étaient estimées au 31-1-2008 à 32.604 et 25.888 habitants. Deux daïras enfin qui comptent trois communes chacune et qui sont respectivement Bir Ben Abed, Guelb El-Kébir, Sedraya et Hannacha, Harbil, Ouamri. Deux sorties sur le terrain qui se sont caractérisées par l'inspection de nombreux projets se résumant en la réalisation d'établissements scolaires, de logements sociaux et ruraux d'adduction en eau potable, de ferme et de pépinière pilotes, l'extension possible de zones industrielles par l'apport de nouveaux investisseurs, l'activité d'une carrière d'agrégats? Sans oublier les deux étapes très importantes tels que l'usine antibiotical?Saïdal de Harbil, pour la production de médicaments, et le barrage de Ghrib et sa station d'épuration des eaux, dans la wilaya de Aïn Defla mais qui alimente aussi une très grande partie des communes limitrophes (Harbil, Hannacha, Ouamri, Draâ Smar, Médéa?) en eau potable.

Des visites, notamment celle dans la commune de Bir Ben Abed, durant laquelle M. Brahim Merad, ne s'est pas empêché de laisser éclater toute sa colère devant l'immense gâchis du «nouveau lycée» de 1.000 places pédagogiques. L'exemple de ce nouveau lycée de Bir Ben Abed est des plus édifiant: «un lycée de 1.000 places pédagogiques, officiellement achevé à 85% qui ressemble à une construction datant d'au moins une quinzaine d'années. Ce qui est inacceptable avec toutes ces malfaçons et cette finition qui n'a de finition que le nom» s'exclamera le wali et d'ajouter: «êtes-vous au moins conscients du très mauvais travail que vous venez de faire» Et là, s'est posé une fois encore le problème du choix des entreprises, des bureaux d'études, du suivi des projets? Un lycée qui aura coûté la bagatelle de?25 milliards et 372 millions de centimes. Quant au problème des locaux commerciaux à usages professionnels pour les jeunes, achevés depuis longtemps et qui n'ont toujours pas trouvé preneurs à Harbil et à Hannacha comme dans les autres communes de la wilaya, à quelques rares exceptions près, il demeure toujours posé.

Au niveau de la zone industrielle de Harbil qui s'étale sur plus de 60 hectares mais dont une seule petite superficie est aujourd'hui occupée par Antibiotical-Saïdal, M.Brahim Merad suggèrera de «faire les efforts nécessaires pour attirer des investissements allant dans le prolongement de la production de médicaments, vu que cette zone industrielle dispose de toutes les commodités que sont le gaz de ville, l'eau potable, l'électricité? des visites durant lesquelles les citoyens ont fait part de leurs préoccupations quotidiennes: l'absence de transport scolaire?auxquelles les directeurs des secteurs concernés ont apporté des réponses à travers des éclaircissements détaillés. Et les citoyens présents à ces rencontres avec le wali et son exécutif de répondre: «Nous vous croyons et vous faisons confiance. Nos espoirs et nos espérances sont grandes».