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Tébessa: Des retenues collinaires qui risquent de tomber à l'eau

par A.Chabana

Le secteur de l'hydraulique dans la wilaya de Tébessa vient de se renforcer avec des projets achevés ou en cours de réalisation entrant dans le cadre des divers programmes, en premier lieu l'hydraulique agricole dont le service n'a été créé qu'en 2005 au niveau de la DHW. Ainsi, sur sept études positives retenues par une commission ad hoc représentant les directions de l'hydraulique, de l'agriculture ainsi que celle des forêts pour un montant de 25 millions DA, 4 retenues collinaires ont été achevées ou en voie de réalisation, une première à Bou Romane (commune de Bekkaria) réceptionnée en 2009 dont la capacité de stockage est de 270.000 m3, la deuxième retenue est située à Aïn Bey dans la commune d'El Kouif, son taux de remplissage a atteint les 100%.      Alors que celle de Fidh Laba à Bir Dheb et qui est en cours d'achèvement est capable de stocker 279.000 m3 d'eau. Quant à la quatrième retenue collinaire prévue, elle a été purement et simplement annulée, en raison de l'opposition des riverains.

 Tous ces ouvrages hydrauliques sont destinés à irriguer une superficie de 100 ha divisée en trois périmètres. Trois autres retenues collinaires sont prévues à Mazraâ, El Kouif et Bir Dheb dont le montant de l'opération études et réalisation est estimé à 350 millions DA, pour une capacité de stockage totale de près de 2 millions m3 et l'irrigation de 200 ha. Sachant que la réalisation de ces ouvrages permettrait d'étendre les superficies des terres agricoles irriguées qui demeurent limitées par rapport aux sols agricoles utiles (SAU). Selon les services de la DHW, ces ouvrages une fois achevés seront cédés à des associations, contre un cahier des charges, pour leur entretien et leur conservation des effets de l'érosion, et ce, en vue d'être exploités par des agriculteurs, qui, il faut le signaler, ne se pressent pas au portillon pour le moment, pour des raisons de déficit en matière de sensibilisation et d'information par les parties concernées. Ainsi donc, ces projets ayant coûté des sommes colossales du budget de l'Etat, afin de préserver, un tant soit peu, les ressources souterraines en eau, risquent fort d'être abandonnés à leur triste sort, faute d'exploitants parmi les fellahs de la région.