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Tiaret: Une ville mal chaussée

par El-Houari Dilmi

En dépit des ressources financières colossales consacrées depuis plusieurs années au secteur des travaux publics, l'état des routes à l'intérieur du périmètre urbain et suburbain de la ville de Tiaret reste plus que médiocre, au vu des multiples ornières et autres nids? d'autruche qui font leur apparition aux quatre coins de la ville.

En effet, entièrement retapées à coups de milliards mais sans les normes et la qualité requises, toutes les routes de la ville se dégradent à vue d'œil, au point que certains quartiers deviennent carrément impraticables. C'est le cas notamment des axes routiers menant aux quartiers de la partie méridionale de la ville, avec parfois des «nids d'autruche», coupant carrément la chaussée en travers. Certaines chaussées communiquant avec les plus grands ensembles d'habitat de la ville sont dans un état tel que les automobilistes sont souvent obligés de monter carrément sur le trottoir pour ménager leurs véhicules.

Mais selon les responsables locaux en charge, c'est surtout l'absence d'entreprises qualifiées pour la réalisation de ces œuvres lourdes qui est à l'origine de ces vices qui remontent très vite à la surface», confie-t-on. «Même les entreprises ramenées de très loin pour retaper nos routes à des prix qui coûtent les yeux la tête ne répondent pas à nos attentes», reconnaît-on volontiers à la direction des travaux publics.

Des accotements meurtriers

L'autre problème, considéré comme un piège mortel pour les automobilistes, est celui des accotements sur le bas-côté des routes, dont certains atteignent jusqu'à 30 centimètres de hauteur.

 Deux accidents mortels ont d'ailleurs été enregistrés ces dernières semaines à cause justement de ces accotements d'une hauteur «assassine», à l'origine de dérapages inévitables des véhicules roulant à grande vitesse.

Le hic en fait consiste à laisser une hauteur de plus de trente centimètres entre la chaussée goudronnée et le bas-côté de la chaussée, de manière à ce que l'automobiliste n'ait plus le moyens de maîtriser son engin une fois la roue avant droite sortie de la route. C'est malheureusement le cas pour la majorité des routes nationales et wilayales, surtout celles ayant été réhabilitées les derniers temps avec leur bitumage flambant neuf.

Dans une réunion consacrée justement au secteur des travaux publics, une série de mesures a été prise de concert avec les intervenants directs dans ce créneau, comme le boisement des abords des routes et autres doubles voies, comme celle reliant Tiaret à Dahmouni et Tiaret à Sougueur. La reprise totale de la signalisation horizontale et verticale, victime des vols répétés de plaques en métal par des bandes spécialisées, a été l'autre mesure prise lors de la même réunion, consacrée à un secteur considéré lui aussi comme une véritable locomotive du développement tous azimuts de la capitale des hauts-plateaux de l'Ouest, au vu surtout des ressources financières colossales consacrées à ce créneau des plus stratégiques.