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Abdelhakim Serrar annonce sa démission: «Je ne peux plus supporter la pression»

par M. Benboua

Tout le monde s'accorde à dire que le président Serrar, ex-joueur de l'ESS, de par son engagement et son savoir-faire, a largement contribué au nombreux succès de l'Entente ces dernières saisons. C'est simple, et à l'instar de Hannachi, il était souvent cité comme exemple. La fonction de président d'un club jouant les premiers rôles s'accompagne forcément d'une très forte pression. Est-ce à cause de cette dernière que Serrar, une fois de plus, a annoncé sa démission ? Quoi qu'il en soit, il semble que, cette fois-ci, sa décision est irrévocable. Nous avons pris attache avec ce dernier pour en savoir plus sur la dernière consécration de l'ESS, ses relations avec l'entraîneur qu'on dit difficiles, ainsi que sur son avenir.

Le Quotidien d'Oran.: Un mot sur cette première consécration de la saison?

Abdelhakim Serrar.: Elle est amplement méritée. C'est quelque chose d'extraordinaire et ce, même si j'ai vécu de bons et de mauvais moments avec l'Entente. Mais au finish, ma patience a été récompensée. C'est une consécration de plus pour moi en tant que président et ça ne peut que me faire plaisir. Ce succès est important pour débuter la saison.

Q.O.: Peut-on connaître vos impressions concernant cette rencontre ?

A.S.: A vrai dire, et exception faite au but de Hemani, je pense que même si on a eu la maîtrise du ballon dans la majeure partie du temps, la partie a été d'un faible niveau. Certes, cela n'a pas été facile face à l'équipe tunisienne qui nous a posé des problèmes. Sans vouloir justifier notre prestation moyenne, je précise que l'équipe a passé des moments difficiles durant la semaine qui a précédé le match. Ce sont les supporters qui ont assuré l'ambiance comme d'habitude et que je félicite à l'occasion.

Q.O.: Un mot sur la présence du président de la FAF à Sétif ?

A.S.: Hadj Mohamed Raouraoua nous a bien sûr honoré par sa présence à la ville de Aïn El-Fouara. Nous avons organisé une petite réception en son honneur, une façon comme une autre de le remercier pour tous les efforts qu'il fournit pour l'évolution des clubs et du football algérien.

Q.O.: Quelles sont les raisons de votre absence au stade ?

A.S.: Pour être franc avec vous, je n'avais aucune envie de suivre la rencontre depuis la tribune officielle.

Ces derniers jours ont été particulièrement fatigants pour moi et j'ai tenu à me reposer à la maison. De plus, je crois que le temps est venu pour moi de me retirer.

Q.O.: Pourriez-vous être plus explicite ?

A.S.: Franchement, je suis démissionnaire car je ne peux plus supporter cette pression. J'ai travaillé dur pour bâtir une grande équipe, qui a récolté plusieurs titres sous ma coupe. J'ai également contribué au passage du club au statut professionnel de fort belle manière et aujourd'hui, j'ai besoin de vivre tranquillement avec ma petite famille et de me reposer.

Q.O.: Est-ce vos différends avec l'entraîneur Zekri qui sont à l'origine de cette démission ?

A.S.: Non ! Je n'ai pas d'affaire personnelle avec l'entraîneur. Zekri a des comptes à régler avec la direction de l'Entente. Il doit s'expliquer sur plusieurs points. Pour ma part, j'estime que je ne suis pas le seul responsable du club, d'autant plus que dorénavant je ne fais plus partie de la direction.

Q.O.: Et pourtant on parle déjà du remplaçant de Zekri?

A.S.: Tout ce qui se dit n'est pas vrai. Moi personnellement, je n'ai pris attache avec aucun entraîneur, ni le technicien croate, Luca Perazovic, ni avec un quelconque autre entraîneur. Maintenant, c'est à la nouvelle direction de l'Entente de décider.

Q.O.: Le mot de la fin vous revient.

A.S.: Je dédie cette consécration à tous les fans du club. Aussi, je tiens à remercier les joueurs pour leurs sacrifices, les dirigeants pour leur dévouement. Et je souhaite une bonne continuation à l'Entente.