Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Logements AADL: Le casse-tête du paiement des loyers

par Mokhtaria Bensaâd

Payer le loyer mensuel au niveau de l'agence Khemisti de la Banque nationale algérienne (BNA) est devenu pour les bénéficiaires des logements AADL une corvée à laquelle il faut consacrer toute une matinée, même s'il faut s'absenter du travail.

A Chaque fin de mois, il y a foule au niveau de cette agence qui, par habitude ou par obligation, reçoit la majorité de ses clients AADL au moment où les autres agences ouvertes à travers toute la wilaya sont désertées par cette clientèle.

La colère des bénéficiaires de logements AADL a atteint son summum, lorsqu'ils se sont présentés à la caisse de l'agence pour verser le loyer et devaient attendre des heures avant d'accomplir cette formalité.

Trop de monde pour un seul agent à la caisse. Ne pouvant supporter de faire le pied de grue devant le guichet sans être sûrs de passer, puisque à midi c'est la fermeture, les clients ont perdu patience et ont commencé à rouspéter à l'intérieur de l'agence et exprimer leur mécontentement des prestations de service de la banque.

Le caissier, quant à lui, était incapable de répondre à la demande de tout le monde venu apparemment le même jour pour faire leur versement, car tenu par un délai arrêté par la direction de l'AADL et pour lequel une pénalité est prévue, une fois dépassé.

Pourquoi ce flux vers une seule agence, alors qu'il existe 12 autres annexes ouvertes à travers la wilaya ? Pour les clients, l'agence de Khemisti est la seule sollicitée pour la simple raison qu'au niveau des autres agences, on refuse de recevoir cette clientèle et on l'oriente automatiquement vers l'agence Khemisti, arguant qu'elle est la seule habilitée à encaisser les loyers.

Chose que réfute la direction de la BNA, affirmant que toutes les agences ont été instruites pour recevoir les clients AADL pour le versement des loyers ou des autres tranches du prix du logement qui restent à payer.

Du côté de la BNA, le problème ne se pose pas, étant donné que les 13 agences ont cette prérogative. Ce flux vers une seule agence du centre-ville s'explique, selon un responsable de la BNA, par le fait que la clientèle est habituée à traiter avec une seule annexe, la plus proche. Difficile maintenant de changer ce réflexe ancré depuis des années. «Nous avons tenté d'expliquer cette situation à nos clients et de les orienter vers d'autres agences mais en vain, ils reviennent toujours vers celle où ils ont l'habitude d?effectuer les versements».