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Cri de détresse de 21 familles mal logées à Bel Air

par K. Assia

C'est l'incompréhension totale chez les 21 familles habitant l'immeuble vétuste situé au 27 rue Houari Belhouari dans le quartier de Bel Air. En effet, cinq mois après que la commission chargée du vieux bâti est passée s'enquérir de l'état de vétusté de la bâtisse et a demandé aux occupants leurs livrets de famille, aucune suite n'a été donnée à leurs doléances. Cette situation continue, en effet, à angoisser ces familles, surtout après le dernier effondrement survenu dans la soirée de samedi dans le hall du premier étage qui donne sur la cour. Encore sous le choc, les occupants ont peur de revivre le drame de 2004 où un père de famille est décédé dans un effondrement partiel survenu au premier étage. L'année dernière, c'est une femme asthmatique qui a été blessée et évacuée vers le service des urgences après l'effondrement de deux appartements situés au 2ème étage.

 Pour les représentants des familles, le rapport de la protection civile établi dernièrement retrace le danger qu'encourent les concernés dans le cas où ils restent sur place. «Ils nous ont demandé d'évacuer les lieux mais pour partir où ?», s'interrogent-ils. Ces sinistrés ne savent plus quoi faire face aux effondrements successifs des murs, des toits et, surtout, après l'écroulement d'une bonne partie de l'immeuble. «L'habitation est construite au-dessus d'une grande fosse septique et les dégâts en cas d'effondrement peuvent être lourds», disent les concernés. Tout en dénonçant ce retard dans la prise en charge de leurs doléances, les sinistrés ont demandé, hier, aux instances locales à être relogés car le danger est permanent dans cette bâtisse en ruine.

Outre l'état de vétusté de la bâtisse, viennent s'ajouter les odeurs nauséabondes que dégagent des canalisations obstruées, d'où le risque des épidémies. Un appel pressant a été lancé par les représentants des familles au wali d'Oran pour leur venir en aide.