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Saïda: Terrains nus pour une assiette

par Ali Kherbache

« L'une des conditions de l'attractivité d'un pays pour les investisseurs est sans nul doute l'accès facile à une assiette foncière pour l'implantation de leur projet économique», avait souligné la direction générale de l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière, créée en 2007", afin de mettre en place les outils qui contribuent à l'émergence d'un marché du foncier transparent et efficient, structuré de sorte à satisfaire les besoins de l'investissement.

C'est en réponse aux préoccupations des opérateurs locaux et investisseurs potentiels que la CCI (Chambre de commerce et de l'industrie) El-Ogbane a organisé une journée d'étude à laquelle fut conviée la direction régionale de Tlemcen, de l'ANIREF, dont dépend foncièrement la wilaya de Saïda, la direction des domaines et une assistance concernée par l'investissement, notamment les banques. Après le discours de bienvenue de M. Didaoui B., président de la chambre, la parole fut donnée à M. Mechraoui, DRA, qui rappellera «les causes et déterminants ayant été à l'origine d'une situation foncière complexe et particulièrement la multiplicité de nombreuses institutions et organismes relevant de tutelles différentes qui participent tous à l'allocation d'assiettes foncières».

Nécessitant un toilettage, la situation devait connaître une simplification et une facilitation des démarches de l'investisseur, «en reconstruisant sous forme d'un guide l'itinéraire à suivre pour accéder à une assiette foncière», devait-il indiquer, et de se référer au document remis aux présents qui est un moyen de vulgarisation et une réponse aux questions à propos du dispositif juridique qui régit le foncier économique, dira M.Mechraoui en présentant l'ANIREF par projection interposée. Le directeur régional a présenté un bilan des opérations de concession organisées par l'ANIREF, en étroite collaboration avec l'administration des domaines. Il citera «les 56 actifs comportant des terrains nus et du bâti, répartis sur 13 wilayas du pays, qui ont suscité un engouement certain du public et des investisseurs, puisque 709 cahiers des charges (postulants) ont été retirés et 217 cautionnements (participants aux enchères) ont été enregistrés. En termes concrets, 44 actifs sur les 56 proposés ont été concédés». M. Mechraoui enchaînera avec l'avis de concession aux enchères publiques restreintes relatif aux actifs de l'ex-Enapat, d'une consistance de 2.693 m² de terrain bâti sis à la zone industrielle de Saïda, et à ceux de l'ex-Sobri, située à Sidi Amar, soit un terrain nu de 19.075 m². «Les adjudications auront lieu le 15 juillet 2010 à partir de 10h00 dans cette même salle», précisera le directeur, assisté de M. Rahali et de Mme Kebir, en s'adressant aux porteurs de projets d'investissement. Lors des débats instaurés, M. Liès, directeur des domaines de la wilaya de Saïda, et M. Mechraoui apporteront des éclaircissements aux zones d'ombre et insistera sur «le caractère industriel du projet, à même de contribuer au développement local et créer de l'emploi», susceptible d'acquérir en concession une assiette foncière de l'un des deux portefeuilles gérés par l'ANIREF. La journée d'information fut clôturée par M. Derfouf, wali par intérim, qui insistera sur les potentialités de la wilaya et surtout le créneau industriel porteur. «La wilaya de Saïda ouvre grandes ses portes aux investisseurs et sa situation géographique favorise un rayonnement latent des hauts-plateaux de l'Ouest algérien», devait-il ajouter, avant de mettre un terme aux travaux.