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Ville et santé vont de pair

par M. Abdelyakine

La Journée mondiale de la Santé qui coïncide avec la journée du 7 avril, a été célébrée, hier, à la ville du Khroub, au niveau du Centre culturel M'hamed Yazid, en présence des autorités locales, des représentants de la ville de Mulhouse (France), de l'association santé et développement durable de ce même pays, ainsi que les élus locaux et les responsables de la Santé, ceux de l'Urbanisme, des Transports, de l'Environnement et du Logement. La manifestation a été organisée par l'association «ville santé» du Khroub, le laboratoire «ville et santé» de l'université Mentouri de Constantine, en collaboration avec l'APC du Khroub, sous le thème «Santé et Urbanisation».

 Donc c'est autour de cette thématique ainsi que celle de l'expansion rapide des villes, leur amélioration et leur maîtrise afin de les rendre agréables à vivre que les conférenciers se sont relayés.

 Pour le professeur Abdelhamid Aberkane, initiateur de l'association «ville santé» du Khroub, «il y a nécessité de dresser un inventaire de toutes les actions menées depuis déjà 14 années d'activités de l'association, d'en faire un bon diagnostic pour apporter les corrections nécessaires». De son côté Mme A. Sabouroud, venue de Rennes, et qui est présidente de l'association «Santé et développement durable», dira «que le mouvement «ville santé» a été créé en 1986 par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), et cette dernière considère que la plupart des populations vivent dans la ville, et celle-ci peut être un facteur de bonne ou de mauvaise santé pour les habitants. C'est dans cette optique ajoute-t-elle que l'urbanisme, dans son ensemble, doit offrir à la population un climat chaleureux, une paix sociale. Pour cela, il faut créer des lieux de rencontre, des mixités sociales, afin de casser l'isolement de l'individu, et lui offrir un environnement de bonheur» conclut-elle.

 Lors de sa communication M. Metzeger Lucien, conseiller de la santé au niveau de la municipalité de Mulhouse, dira «que selon la projection des experts, d'ici 2015, la moitié de la population mondiale vivra dans des villes ce qui constituera un tournant historique dans l'évolution de l'urbanisme, mais aussi une grande menace pour la santé et l'environnement. Et d'ajouter que cette urbanisation aura de lourdes conséquences sur la santé des habitants et la qualité de l'environnement». Pour sa part le Dr Haroun dira «qu'il faut faire de la santé une préoccupation centrale du citoyen, et de la ville un lieu agréable sans stress, ni agressivité».

 Tous les intervenants ont mis en exergue que globalement, la santé est aussi déterminée par l'environnement immédiat du citoyen, et que santé et environnement vont de pair, et on ne peut les dissocier l'un de l'autre.

 Le professeur Bouledroua du laboratoire «ville et santé» à l'université Mentouri, a évoqué, pour sa part, les accès aux soins dans les villes, alors que le professeur Labii de la même université a traité «de la ville santé El Khroub, à l'espace santé constantinois et enfin M. Saighi également universitaire, a abordé «la gérontologie et la ville».