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Blida: Les logements de la colère

par Tahar Mansour

Comme dans beaucoup d'autres localités à travers le territoire national, l'affichage des listes de bénéficiaires de logements a suscité une grande colère chez des citoyens de la commune de Bouarfa qui s'estiment lésés et revendiquent une correction de la liste affichée à la fin de la semaine écoulée et concernant 120 logements sociaux.

Pour rappel, la commune de Bouarfa, mitoyenne de sa grande sœur Blida, a vu sa population augmenter de façon régulière depuis les années de braise et la venue de citoyens d'horizons divers, qui cherchaient juste le salut pour eux et leurs familles.

 Après l'instauration de la paix et de la sécurité, c'est le besoin d'une vie meilleure qui s'est fait ressentir mais comme les retards en matière de réalisation sont assez importants il faudra beaucoup de temps pour que tout le monde puisse en bénéficier.

En effet, la commune de Bouarfa qui compte, actuellement, 4.600 habitants, n'a bénéficié que de 104 logements sociaux, en 2004, puis plus rien jusqu'à ce jour. Et comme il fallait s'y attendre, la liste affichée à la fin de la semaine écoulée a suscité la colère de ceux qui n'y ont pas vu leurs noms. Le chef de la daïra de Blida a reçu, avant-hier, quatre représentants des citoyens qui se disaient lésés et leur a assuré que la loi sera appliquée dans toute sa rigueur et que ceux qui ne sont pas dans le besoin ou qui ont déjà bénéficié de logement dans un cadre ou un autre seront exclus. Outre, cela, le chef de daïra a affirmé, selon les déclarations d'un des membres de la délégation des citoyens, qu'un quota de 30 autres logements seront affectés à leur commune, une fois les travaux de la commission de recours terminés. Certains citoyens affirment que les enquêtes sociales n'ont pas été menées de manière juste et que la liste comporte des noms de personnes aisées ou qui ont déjà bénéficié de logements.

 D'autres rapportent les exemples des autres cités où les bénéficiaires ont sous-loué ou carrément vendu de manière détournée leurs droits de jouissance et réclament des enquêtes de la part de la wilaya et de l'OPGI pour mettre fin à cela. Quoiqu'il en soit, les autorités concernées affirment que tous ceux qui sont dans un besoin réel d'un toit seront satisfaits mais qu'il leur faudra attendre leur tour.