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Equipe nationale: Un parcours malgré tout satisfaisant

par Kamel Mohamed

La 27ème CAN s'est terminée avec un goût d'inachevé pour l'équipe nationale qui aurait pu faire mieux que la 4e place. Il est vrai que le parcours de cette équipe demeure satisfaisant, mais elle disposait de moyens de décrocher le trophée eu égard à ce qu'elle a montré comme qualités et potentialités. Si l'équipe nationale a raté le trophée, cela est dû aux jeux malsains des coulisses au sein la CAF. Le match contre l'Egypte demeure une preuve irréfutable que la CAF, dont le siège se trouve au Caire et dont plus d'une cinquantaine de salariés (permanents) sont des Egyptiens, est à la solde des Egyptiens, de l'avis de plusieurs observateurs. Sinon comment expliquer l'arbitrage qui a avantagé, depuis le début de cette CAN, la formation des Pharaons. L'équipe nationale a été victime d'un complot exécuté par un arbitre véreux lors des demi-finales de cette CAN, sans pour autant que l'équipe ne se ressaisisse en match de classement contre des Nigérians, plus aguerris à la compétition de haut niveau.

 Cela dit, le parcours des Algériens est satisfaisant quand on sait que l'Algérie a été absente aux deux dernières éditions de la CAN. Elle a pu revenir par la grande porte et atteindre les demi-finales alors que son objectif initial était de passer le premier tour. L'entraîneur national Rabah Saâdane qui a souhaité regrouper l'équipe pendant plus d'un mois, aura atteint son objectif puisque cette CAN a permis aux joueurs de se connaître davantage et de mieux travailler la cohésion. L'équipe nationale a été en stage depuis la fin du mois de décembre dernier. Elle a disputé six matches officiels et de haut niveau à l'occasion de cette Coupe d'Afrique.

 Ainsi, Saâdane a pu superviser l'ensemble des joueurs pendant plus d'un mois et en plus au cours d'un tournoi de longue durée. Cette CAN servira, en fait, à mieux préparer la Coupe du monde du mois de juin prochain. Le coach national a désormais une idée précise sur son effectif et surtout sur les compartiments à renforcer. Tous les joueurs ont pu être alignés à l'occasion de cette CAN et Saâdane devrait certainement opérer des changements ou plutôt renforcer certains postes où il y a un manque. Il s'agit de doublures en défense et surtout d'attaquants efficaces en pointe.

 L'équipe nationale a encaissé 10 buts et n'en a inscrit que quatre en six matches de la phase finale de la CAN. Deux de ces buts ont été inscrits par des défenseurs, ce qui dénote du manque d'efficacité de sa ligne d'attaque. Il est donc certain que Saâdane fera appel à d'autres joueurs avant le Mondial sud-africain. Cela dit, l'équipe a gagné en cohésion et en solidarité. Plusieurs joueurs ont émergé, d'autres ont confirmé alors que certains d'entre eux ont été plutôt décevants. Saâdane et les membres de son staff établiront certainement un bilan exhaustif avant de s'attaquer à la préparation active de la Coupe du monde où les Verts affronteront des équipes d'un autre calibre. Sur le plan logistique, la FAF a prouvé son professionnalisme dans la mesure où les joueurs ont bénéficié d'une prise en charge irréprochable. On est ainsi loin de l'époque où l'entraîneur national s'occupait de la logistique et d'autres aspects qui ne relevaient pas du technique.

 L'autre satisfaction consiste en le staff médical de l'équipe qui a été à la hauteur. Car sans un staff médical compétent, l'équipe aurait été handicapée par l'absence de plusieurs titulaires indiscutables. Il faut reconnaître aussi que la malchance a traqué cette équipe qui a perdu plusieurs joueurs en cours de route. Le premier à déclarer forfait est le gardien de but titulaire, Lounès Gaouaoui, opéré de l'appendicite peu avant le coup d'envoi de la CAN. L'incident de Khaled Lemouchia a failli déstabiliser le groupe, lequel s'est ressaisi à la faveur de la victoire contre le Mali avant que Yacine Bezzaz ne déclare forfait. A cela s'ajoutent les blessures successives de Rafik Saïfi, Mourad Meghni, Chaouchi et d'autres joueurs. L'équipe a eu aussi un parcours éreintant en se déplaçant à chaque fois d'une ville à une autre, de Luanda à Cabinda (500 km) puis Benguela (700 km). En ce sens, les joueurs avaient du mal à récupérer des efforts fournis au cours des matches mais aussi de leurs pérégrinations. Une expérience à valoriser en prévision du prochain Mondial.