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83% des taxis ont plus de cinq ans d'âge

par Salah C.

A la demande du président de la République, le ministère des Transports a élaboré un « dossier détaillé », sur l'activité des taxis. C'est ce qu'a répondu jeudi à un membre de l'APN Amar Tou, le ministre des Transports en précisant que « ce dossier traite des différents aspects liés à ce métier en opérant un diagnostic rigoureux de la situation ».

 Le ministre a rappelé que le dossier a été soumis au président de la République lors d'une audition consacrée au secteur des transports au mois de ramadhan 2009, est un diagnostic de la situation des taxis aux plans de la réglementation, de l'activité et des dysfonctionnements ». Dans le même document, des solutions ont été préconisées avec des mesures concrètes visent la consécration du respect de la loi et l'amélioration des prestations sont appliquées progressivement ». M. Tou a révélé que 83% des taxis ont plus de 5 ans d'âge avant de déclarer : « nous tolérons que les taxis aient 5 à 10 ans d'âge, voire 15 dans certains cas, car l'Algérie n'est pas un pays constructeur de voitures ». Au sujet d'une des revendications des chauffeurs de taxis à savoir les licences d'exploitation, le ministre a indiqué que ce dossier a été ouvert sous l'égide du ministère des Moudjahidine, vu que ce dernier est le seul à les accorder et le ministère des Transports chargé de leur exploitation. Quant à un éventuel dialogue avec les représentants du syndicat des chauffeurs de taxis, le ministre a estimé qu'il doit se faire dans le cadre des lois de la république et des prérogatives du ministère. M. Tou a rappelé à cet effet que « les revendications sur la mise en place d'un statut des chauffeurs de taxis et l'effacement de leurs impôts et autres devaient être traitées avec les ministères concernés ». Revenant sur la réunion tenue jeudi dernier entre des représentants de son département ministériel et ceux des chauffeurs de taxis Amar Tou a affirmé qu'elle s'était tenue à la demande de ces derniers et n'avait aucun rapport avec la grève mais avec des questions relatives aux prérogatives du ministère ». Cependant, pour les membres de la coordination des syndicats des chauffeurs de taxis, tout en se disant disponibles pour le retour au dialogue, l'heure n'est plus au diagnostic, mais des mesures urgentes s'imposent car il y va de l'existence même d'une corporation qui comprend 150 000 personnes.

 La grève de deux jours organisée la semaine dernière est un avertissement pour le ministère des Transports qui doit prendre des mesures concrètes notamment en ce qui concerne les dettes fiscales et parafiscales de la période 1992-2003, un nouveau système d'exploitation des licences détenues par les anciens Moujahidine, la réactivation de la commission nationale technique des transports ainsi que la promulgation d'un nouveau statut du chauffeur de taxi plus adapté.

 Enfin et à une question sur le transport aérien dans la wilaya de Ouargla, le ministre a souligné que l'aéroport de la ville de Touggourt connaîtrait un développement notable aux plans du volume et des capacités pour en faire un aéroport international. Quant à l'aéroport de Hassi Messaoud, il restera lié aux affaires pétrolières.