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Transport public: Un mois de fourrière pour trente transporteurs

par A. Mallem

Une trentaine de transporteurs privés, opérant sur le territoire de la wilaya de Constantine, ont défilé hier devant la commission de discipline de la direction des transports de wilaya et se sont vu infliger un mois de mise en fourrière chacun.

Ces transporteurs ont été contrôlés en infraction au cours des opérations d'inspection déclenchées dernièrement par la direction des transports, à la suite de plaintes et des informations données par des citoyens de certains quartiers, où les bus étaient pour ainsi dire absent des itinéraires. «Grâce à ces informations, des soupçons se sont portés sur certains transporteurs en situation illégale. Nos opérations ont donc ciblé tout particulièrement le transport du personnel de certaines entreprises publiques, privées et étrangères, a indiqué M. Jouini, directeur des transports de la wilaya, contacté hier.

 Les inspections ont révélé qu'une trentaine de transporteurs, qui avaient des contrats de transport du personnel avec ces entreprises, ne possédaient pas les autorisations réglementaires et exerçaient un cumul d'activité puisqu'ils opéraient sur des lignes régulières de transport public urbain et suburbain. Ce qui a relativement affecté certaines dessertes, particulièrement pendant les heures de pointe, «les bus étant occupés ailleurs», a déploré le directeur de wilaya, en ajoutant que le phénomène a été ressenti particulièrement au niveau des lignes de transport suburbain de la cité Jdour et de Béni-H'midène.

 Pris en flagrant délit de fraude, ces transporteurs se sont vu retirer les autorisations de transport régulier sur les lignes qu'ils exploitaient par les inspecteurs de la direction des transports. Ces derniers ont dressé des procès-verbaux d'infraction et les contrevenants ont été convoqués devant la commission de wilaya qui a siégé hier et pris des sanctions réglementaires à leur encontre.

 Selon les responsables de la direction des transports, ce genre d'infraction est classé au troisième degré et les sanctions encourues peuvent aller jusqu'à un mois de mise en fourrière du véhicule. Et c'est effectivement cette sanction qui a été prononcée à l'encontre de la trentaine de transporteurs privés qui, en outre, ont été invités à choisir entre le transport régulier des voyageurs et le transport du personnel.

 Par ailleurs, et dans le cadre de ces mêmes activités, notre interlocuteur indique que près de 2.000 procès-verbaux d'infractions ont été étudiés par la commission de wilaya de la direction des transport depuis le mois de janvier 2009. Dans ce cadre, 1.200 opérateurs dans le transport de voyageurs urbain ou interurbain, de marchandises et dans le service de taxis se sont vu infliger des sanctions de 3 à 45 jours de mise en fourrière.