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Sidi Maârouf: Le ras-le-bol des 117 familles de «Haouch Snabi»

par Houari Barti

Chaque année, dès l'arrivée des premières pluies, es voix des mal-logés commencent à retentir plus fort.

Après la manifestation, samedi, des habitants du 9, rue Mahatma Gandhi, au centre-ville, c'était au tour, hier, des habitants du lieu-dit «Haouch Snabi» à Sidi Maârouf de monter à leur tour au créneau. Munies de banderoles, des dizaines de femmes accompagnées de leurs enfants se sont attroupées hier devant le siège de la wilaya pour crier leur «calvaire» à qui voulait bien l'entendre. Pour ceux qui ne connaissent pas «Haouch Snabi», il s'agit d'une habitation collective démunie des conditions de vie les plus élémentaires. Pas moins de 117 familles y habitent entassées les unes sur les autres, chacune dans une chambre de 12 m². Un bâtiment qui n'est branché ni au réseau AEP, ni aux réseaux d'électricité et de gaz. Selon ses occupants, dans chaque palier, il y a 16 chambres où vivent autant de familles qui se partagent toutes une seule toilette collective. Une situation sanitaire qu'on peut aisément imaginer, aggravée par un réseau d'assainissement complètement défaillant. Les maladies pulmonaires : tuberculose, pleurésie et asthme sont très répandues chez les habitants de ce «haouch».

 «Depuis 2005, on n'arrête pas de solliciter toutes les instances du pays. On a écrit à l'APC de Sidi Chahmi, à la daïra d'Es-Sénia, à la wilaya d'Oran et même à la présidence de la République. Mais, à ce jour, personne n'a daigné nous recevoir pour écouter ce qu'on a à dire. Les seuls qui ont accepté de le faire sont les militants des droits de l'Homme qui n'ont pas hésité à nous rendre visite. Nous, tout ce qu'on demande, c'est accéder à notre droit au logement social», affirment les protestataires.