Au grand dam des oléiculteurs de la wilaya de Boumerdès comme ceux des autres régions qui pratiquent la culture de l'olivier, la récolte des olives cette année s'annonce sous de mauvais auspices.

Et pour cause, tout le monde s'accorde à dire que les rendements seront négatifs tout point de vue, paysans, spécialistes, administration technique et même le cueilleur occasionnel affiche en ce début de campagne de la cueillette, une grise mine. Interrogés sur les principales causes qui ont conduit à cette contre-performance productive de l'arbre ancestral de l'Algérie, les agriculteurs inputent cela et en premier lieu aux conditions climatiques qui ont sevi pendant la période de la floraison de l'arbre, notamment, les fortes pluies et les vents froids plus précisément aux mois de mars, avril et mai de l'année écoulée.

En plus du problème climatique, une autre raison aussi importante à signaler et celle relative à l'alternance de la production propre aux arbres fruitiers. Autrement dit, l'arbre est naturellement soumis à ce phénomène physiologique qui admet que l'olivier donne une bonne récolte 1 année sur 2. Et, comme un malheur n'arrive jamais seul, cette année c'est la mauvaise. Elle coïncide avec les autres effets négatifs que nous avons cités ci-dessus. Toutefois, et c'est automatique, la première répercussion qui va en découler de cette situation de recul de la production oléicole, et bien entendu, les prix de l'huile d'olive qui vont certainement connaître une flambée au niveau des huileries de la région.

Pour le moment, on chuchotte dans les villages de Taourga, Afir, Béni-Amrane, pour ne citer que ceux-là, que l'huile se vendra à pas moins de 500 DA le litre. Les spéculateurs, pour leur part, se frottent les mains et annoncent des pics de 600 DA, s'il vous plaît. Certains diront que c'est une affaire commerciale et que le cours du marché obéit à la sacro-sainte loi de l'offre et de la demande et que personne ne peut contredire. Quoi qu'il en soit, avant même que l'huile d'olive arrive sur no tables, nous avons déjà un avant-goût du prix de cette denrée très prisée par les Algériens. Pour rappel, la wilaya de Boumerdès annonce par le biais des services techniques de la direction de l'Agriculture, que le rendement moyen prévisionnel de l'hectare d'oliveraie ne dépassera pas les 10 quintaux à l'hectare au lieu de 25 q/ha l'année passée.

En termes de rendement, l'huile d'olive se situera à 12 litres/quintal contre 16 litres la campagne 2007/2008. Enfin, il faut savoir que plus de 500 familles pratiquent l'oléiculture dans la wilaya de Boumerdès.