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Onze familles habitent la fourrière de Sidi Chahmi

par J. Boukraâ

Recasées depuis plus de deux mois dans la fourrière de la commune de Sidi Chahmi, à l'issue de la démolition de leurs habitations, onze familles lancent un appel pressant aux autorités locales pour se pencher davantage sur leur situation. Les familles en question occupaient des habitations érigées illicitement sur une ferme dans la localité de Saint Rémy, relevant de Sidi Chahmi, depuis plusieurs années. Au total, une quarantaine de constructions illicites dressées sur cette ferme ont été éradiquées par les services concernés le 14 juillet dernier. Une vingtaine de familles ont été relogées dans de nouvelles habitations dans la localité de Chehaïria, à Béthioua. Les autres ont été recasées dans la fourrière de la commune de Sidi Chahmi et, «depuis ce jour, rien n'a été fait pour nous», dira un représentant des familles recasées.

 Notons que cette opération entre dans le cadre d'une large campagne de lutte contre l'habitat précaire. La daïra d'Es-Sénia compte environ 2.500 constructions illicites, selon les estimations des responsables, dont la plupart sont localisées à Sidi Chahmi.

 Depuis le lancement de la campagne de démolition des constructions illicites, au début de juillet dernier, plus de 132 familles ont été relogées dans diverses communes de la wilaya d'Oran, à l'exception de celles dont les cas n'ouvrent pas droit au relogement. La première opération de démolition des habitations précaires a été entamée à Arzew, où 35 familles résidaient dans la zone industrielle, plus exactement dans le site abritant le futur complexe Urée Ammoniac. Les populations concernées ont été relogées dans les logements décents dans la localité de Ararba, dans la commune de Mers El-Hadjadj. Cette opération a aussi touché 49 bâtisses à Es-Sénia, 54 à Sidi Chahmi et 64 à Bir El-Djir. L'opération a été suivie d'un relogement des familles. Les opérations de relogement ont touché 83 familles à Béthioua, 40 à Ayada, ainsi que 9 autres familles à Douar Naïb dans la commune de Boutlélis. A El-Makarri, 13 habitations, dont les occupants avaient procédé à des extensions illicites au niveau de la forêt urbaine de l'Hippodrome, ont été démolies fin juillet.