Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Pour non-respect de la taille marchande: Près de 350 caisses de sardine saisies

par Houari Saaïdia

Une quantité de 349 caisses de sardine, soit plus de 4 tonnes, a été retirée du marché, a-t-on appris d'une source proche de la Direction de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya d'Oran. Motif de cette saisie : la sardine mise en vente ne répondait pas au calibre autorisé pour la pêche et destiné à la consommation. En clair, c'était une sardine trop maigre. Le poisson en question provenait principalement de Cap Falcon et de Cap Blanc.

 De telles prises en pleine période de repos biologique, entre le 1er mai et le 31 août, à l'intérieur des trois milles marins, ont un impact irréversible sur la régénération des ressources et la pérennité de la biomasse marine. D'ailleurs, l'année dernière, la direction de la pêche de la wilaya avait enregistré un recul de plusieurs dizaines de milliers de tonnes, toutes espèces confondues, mais plus particulièrement de poisson bleu, dans la production annuelle de la wilaya. Un déficit qui certes incombe à la pénurie des ressources, elle-même due à la surexploitation et au non-respect des cycles de reproduction, qui s'est répercuté par la rareté du poisson sur les étals et une envolée sans précédent des prix.

 Suite à la saisie, une opération de contrôle a été effectuée au niveau des abris de pêche de Cap Falcon et de Cap Blanc et d'autres points de pêche improvisés sur le littoral ouest d'Oran, qui s'est soldée par l'interpellation d'un certain nombre de personnes exerçant l'activité de manière tout à fait clandestine, ainsi que la saisie de leurs embarcations et matériel de pêche.

 Il importe de rappeler que la Direction de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya d'Oran avait promis l'application avec rigueur de la nouvelle législation (l'arrêté ministériel du 24 avril 2004). L'article 89 de la loi n°01/11 prévoit des peines de prison allant de six mois à une année et/ou une amende de 500.000 à 1.000.000 de dinars contre tout transgresseur des périodes d'interdiction ou de fermeture de la pêche.

 Il faut savoir d'autre part que 80% de nos ressources halieutiques vivent près des côtes, dans la zone des six miles marins, là où l'exploitation est en nette croissance.