Les objectifs fixés pour les différentes variétés de céréales, blé dur, blé tendre, orge et avoine, étaient de l'ordre de 2.163.000 qx. En fin de campagne, le 17 juillet, ce sont 1.982.907 qx qui ont été récoltés dont 1.376.000 qx de blé dur, 333.900 qx de blé tendre, 415 qx d'orge et 67.000 qx d'avoine. Cependant, on enregistre la reconversion en fourrages de 1.439 ha et la perte par des incendies de 331,5 ha. S'agissant des céréales engrangées par la CCLS (coopérative des céréales et des légumes secs), les quantités reçues au 4 août ont atteint les 519.117 qx dont 89.269 de grains destinés à la semence qui ont été certifiés. L'objectif fixé à cet organisme par cette campagne avoisine les 800.000 qx. Cependant, les moissons sont achevées mais les livraisons aux différents magasins de stockage de la CCLS ne sont pas encore terminées et les services de réception restent ouverts jusqu'au mois de septembre, indiquent la direction des services agricoles.

 Selon M. Kettou Abdelkader, chef de service à la DSA, «les résultats obtenus ont dépassé les espérances». Il note avec satisfaction que le cycle végétal n'a pas été interrompu comme par le passé par le sirocco qui assèche les plants au moment de la formation des épis. Un autre facteur qui a contribué à ces importantes productions, c'est qu'il n'a pas été enregistré de maladies en dehors de la «rouille jaune», qui a touché quelque 1.164 ha mais qui ont été traités à temps, maladie qui a touché surtout le blé tendre.

 Il faut aussi retenir la bonne pluviométrie de cette année à laquelle il faut ajouter l'irrigation d'appoint qui a touché 4.000 ha seulement alors que c'était 10.000 ha qui étaient prévus, ce qui aurait apporté un plus de 6.000 ha qui n'ont pu être irrigués à cause d'une gestion de l'eau souvent controversée et même remise en cause par de nombreux agriculteurs et même par la DSA. Un autre problème aussi qu'ont rencontré les céréaliculteurs a été l'insuffisance des engrais indisponibles ou disponibles très en retard. A ce sujet, sur les 93.907 ha emblavés l'engraissement n'a touché que 15.200 ha, soit 1/6 de la superficie. Tout comme les produits désherbants utilisés qui n'ont pu être disponibles que pour désherber 29.000 ha.

 Au niveau de la wilaya de Aïn Defla, la céréaliculture, depuis que les prix d'achat par l'Etat ont été revus à la hausse à 4.500 DA le quintal, est en train de grignoter des superficies qui étaient utilisées surtout pour la culture de la pomme de terre, superficies qui ont diminué de 1.500 ha cette année au profit de la culture du blé.