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Les auto-écoles ne veulent pas de candidats libres

par M. Mehdi

Des représentants de l'Union nationale des auto-écoles (UNAE) ont été reçus samedi dernier, à leur demande, au ministère des Transports.

Selon Aoudia Ahmed Zine-Eddine, président de la Commission nationale de l'UNAE (membre de l'Union générale des commerçants et artisans algériens - UGCAA), la rencontre s'est déroulée en présence de l'Inspecteur général du ministère des Transports et des responsables de la Direction de la circulation routière au département de Amar Tou. L'UNAE a demandé cette réunion pour évoquer plusieurs problèmes liés à l'exercice de l'activité des auto-écoles. Un des points discutés concernait la création de circuits d'examens et la question de l'ajournement des examens pour les candidats. Les représentants des auto-écoles ont demandé à ce que le délai, actuellement de 4 semaines (depuis l'adoption du nouveau code de la route), soit révisé à la baisse au moins pour les candidats qui échouent à l'examen. «Nous souhaitons que le délai d'ajournement passe à une semaine pour ceux qui échouent, et qu'il soit maintenu pour les candidats qui passent avec succès une des étapes de l'examen pour l'obtention du permis de conduire», nous a déclaré hier M. Aoudia.

 Par ailleurs, la délégation de l'UNAE a proposé la création, au sein du ministère des Transports, d'une «Commission technique nationale» composée de tous les intervenants du secteur, à savoir des représentants du ministère, de l'UNAE, de la Gendarmerie nationale et de la Police nationale. M. Aoudia explique que la mise en place de cette commission permettra non seulement d'examiner les raisons de la forte hausse des accidents de la circulation, mais également d'instaurer une coordination entre les différents acteurs dans la prise de décisions relatives, notamment, au code de la route. A ce propos, l'UNAE exprime sa complète adhésion à l'approche punitive prise par le gouvernement à l'encontre des contrevenants au code de la route.

 D'un autre côté, l'UNAE revendique la suppression de la qualité de «candidat libre» à l'examen de l'obtention du permis de conduire. «Nous appliquons à la lettre les 55 heures de cours (code et conduite, ndlr) exigées par le nouveau code pour chaque candidat à l'examen du permis de conduire, bien que nous considérons que ce volume horaire devrait différer selon le candidat. Certains ont besoin de 10 heures, d'autres peut-être de 70 heures. Mais nous n'arrivons pas à comprendre pourquoi permettre un candidat libre, si tout le monde est censé prendre des cours de code et de conduite pour passer les examens», nous a expliqué M. Aoudia.

 Les représentants du ministère des Transports ont promis à la délégation de l'UNAE que leurs doléances seront transmises au ministre Amar Tou qui en prendra connaissance dès son retour de congé. Concernant les circuits d'examens, les cadres du ministère ont informé l'UNAE que 71 circuits seront créés au niveau national. 32 seront opérationnels d'ici fin 2009 et 39 autres circuits d'examens sont programmés pour 2010.