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Secousse tellurique de 3,9 près de Sidi Chahmi

par J. Boukraâ

Une secousse tellurique d'une magnitude de 3,9 sur l'échelle ouverte de Richter a été enregistrée hier, à 6 heures du matin, près d'Oran, selon le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG). L'épicentre de la secousse a été localisé à 9 km au nord-est de Sidi Chahmi (Oran), a indiqué M. Djellit Hamou, chef de département d'étude et de surveillance sismique au CRAAG. Notre interlocuteur a affirmé qu'aucune réplique n'a été enregistrée durant la matinée et en début d'après-midi. Selon M. Djellit, « cette secousse tellurique considérée comme faible à modérée, et qui n'est pas assez importante pour affecter les bâtisses, est expliquée par le fait que la région oranaise est connue par son activité sismique. Ce phénomène est dû au rapprochement des plaques tectonique africaines et européennes. Ces plaques, connues aussi sous le nom de blocs cristaux, se rapprochent entre le côté nord de la Méditerranée qui est l'Europe et le côté sud qui est l'Afrique en moyenne de 8 millimètres par an. Le choc entre les deux plaques génère une énergie tellurique ». M. Djellit a aussi affirmé qu'il n'y a aucune méthode mathématique pour prédire des secousses ou des chocs entre les plaques tectoniques, les méthodes actuelles sont toujours en expérimentation. « Lorsqu'on enregistre un choc important entre les blocs cristaux ce qui donne lieu à un importante secousse tellurique. Cela ne veut pas dire que des répliques suivront la secousse principale et ne veut pas dire non plus qu'il n'y aura pas de répliques. Et d'ajouter que pour une zone d'activité sismique comme la région oranaise, ces petites secousses, comme celle d'hier, sont plutôt utiles, car elles permettent de dégager progressivement un trop plein d'énergie, au lieu d'une forte secousse.

Pour rappel, le 6 juin 2008, une importante secousse d'une magnitude de 5,5 degrés sur l'échelle de Richter a été ressentie dans la wilaya d'Oran. Son épicentre avait été localisé à 30 km au nord-ouest d'Oran (en mer). Cette secousse avait été précédée, le 9 janvier 2008, par un séisme d'une magnitude de 5.3 degrés sur l'échelle de richter qui a été suivie par des dizaines de répliques, environ 300, d'une magnitude de 2 à 4 degrés maximum. 90 % de ces répliques n'ont pas été ressenties par la population, car leur magnitude était inférieur à 2,5 degrés sur l'échelle de Richter. Le degré des répliques qui ont été ressenties par la population oranaise étaient autour de 3 et 3,5 sur l'échelle de Richter.