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La valse des entraîneurs, un phénomène qui prend de l'ampleur

par M. Z.

La valse des entraîneurs aura été l'un des faits marquants dans l'antichambre de l'élite cette saison, où une quarantaine d'entraîneurs ont été obligés de rendre le tablier ou furent limogés. Seuls le WAT et le PAC ont échappé à ce phénomène, et c'est d'ailleurs l'une des clés de la réussite des Widadis et de la bonne saison des Pacistes qui ont prôné la stabilité. Pour sa part, le MCO a fait le bon choix en la personne de Belatoui pour pallier le départ de Medjadj.

Chez nous, il faut reconnaître qu'un nul ou une défaite à domicile peuvent facilement précipiter le départ du coach, même si certains de nos techniciens ne sont pas exempts de tout reproche et sont responsables de cette fâcheuse situation. Sinon, comment expliquer que bon nombre d'entre eux «font» deux, trois et même quatre clubs par saison ?

Le MOB a vu défiler à sa barre technique cinq entraîneurs, souvent pour essayer de provoquer le fameux déclic évoqué à tout bout de champ dans le milieu du football. Le WRB a entamé la préparation avec Yahi Hocine (ex-WAR), avant de le remplacer par Smaïli avant le début le début de la compétition. C'est le cas aussi de l'ESM avec Allaoua Abdelbaki qui a préféré se retirer avant l'entame du championnat. C'est Benchadli qui lui a succédé, avant que Chérif El-Ouazani et Aâssas ne se relayent à la barre technique d'Ettaradji. Au CAB, Tebib n'a pas tenu longtemps (trois journées seulement), avant d'être remplacé par Khezzar qui a laissé sa place à Benyellès, ce dernier ayant quitté l'USMBA.

La JSMS, également, n'a pas été épargnée par cette manie puisque Bouzidi est parti après la 11e journée. Boufenara, son successeur, n'a pas tenu longtemps dans la mesure où deux autres coaches, Ouardi et Zekri, ont pris le relais.

A Biskra, on a précipité le départ de Kourdi (ex-SAM) pour insuffisance de résultats, pour le remplacer par Latrèche Abdelkrim, qui lui n'a pas résisté à l'appel des sirènes. Le MOC n'a pas été en reste avec le Portugais Madureira, Zekri et le Serbe Janakovic, sans oublier le tandem Benabdoun-Smaïer. Idem pour l'ASMO avec Bendoukha, Braïk, Bourzag, Benchadli et Nabil Medjadj. Ce dernier, malgré son jeune âge, en un laps de temps, a su s'imposer en faisant l'unanimité autour de lui. Du côté de Mohammadia, Maghfour Youcef et le duo Kadaoui-Bott se sont succédé avant que le manager général Benfetta Nour Eddine ne prenne les destinées du SAM.

Pour leur part, Osmane et Bensaoula ont payé cash les problèmes internes de l'OMA, avant que la situation ne s'éclaircisse, ce qui a coïncidé avec la venue du jeune Hemaïzi qui a terminé la saison. Pour sa part, l'USMBA est dans la même situation avec les passages de Benyellès, Bendoukha, Hadjar et Slimani, sans que les dirigeants bélabéssiens ne prennent en considération certains critères inhérents au profil d'entraîneur recherché. Le CSC, quant à lui, s'est mis dans une situation compliquée avec avoir limogé le Serbe Daniel Janakovic au moment où le club réalisait de bons résultats.

Quant au Français Castaneda, l'ex-keeper de Saint Etienne, il a montré ses limites en tant qu'entraîneur. Enfin, l'OMR a connu cinq techniciens (Bourzag, Ouahib, Slimani, Mihoubi et Remane), alors qu'à l'USMS, Boufenara, Sahraoui et Seffih n'ont pas eu la possibilité de terminer leur travail. A ce rythme, comment un entraîneur pourrait-il faire progresser l'équipe dont il a la charge ?