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Les sépultures des cimetières chrétiens regroupées: Récupération de 10 hectares pour une forêt urbaine

par Houari Barti

L'opération de regroupement des sépultures du cimetière chrétien d'El Hamri connu aussi sous le nom «Tamazhouat» a permis aux autorités locales de récupérer une parcelle de terrain de près de 10 hectares.

Un terrain qui sera aménagé pour servir de forêt urbaine récréative, a annoncé en début de semaine, le wali d'Oran, en marge du briefing hebdomadaire de la wilaya.

Chapeautée par le consulat général de France à Oran, l'opération de regroupement des tombes, entamée l'année dernière, a été finalisée il y a un mois, a indiqué au Quotidien d'Oran le directeur de la Régie communale des pompes funèbres d'Oran, M. Alaoui. «Toutes les tombes de la partie inférieure du cimetière ont été regroupées dans des ossuaires et des caveaux spécialement aménagés où tout est répertorié par des numéros et des codes», a encore expliqué le même responsable.

Cette opération de regroupement touchera également les tombes se trouvant dans d'autres cimetières chrétiens de la wilaya qui seront transférées vers le cimetière Tamazhouat d'El Hamri, a-t-on appris par ailleurs. Pour ce qui est des transferts des ossements vers la France, la Régie communale n'a enregistré à ce jour qu'un seul cas. Un arrêté du ministère des Affaires étrangères français, publié en janvier 2005 au Journal officiel, avait, pour rappel, donné un délai de quatre mois aux familles françaises pour demander le rapatriement à leurs frais sur le sol français de leurs défunts, faute de quoi les sépultures seront regroupées en tombes collectives ou en ossuaires.

Quelque 62 petits cimetières français d'Algérie sont concernés par le regroupement des sépultures. Ce dernier résulte du plan de sauvetage des cimetières français d'Algérie, engagé après la visite à Oran de Jacques Chirac au printemps 2003. A l'issue du bilan exhaustif des 600 cimetières français (300.000 tombes chrétiennes ou juives), leur rénovation a été jugée indispensable. Selon le ministère des Affaires étrangères, «l'idée est de regrouper les tombes qu'on ne peut plus entretenir.

Les autres cimetières seront entièrement rénovés». La mission interministérielle aux rapatriés assurait de son côté qu'une plaque commémorant les morts sera apposée dans les 62 anciens cimetières français d'Algérie.