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El Tarf: Le parc animalier attend son prochain directeur

par A. Ouélaa

Comme nous l'avons rapporté, il y a de cela plus deux semaines dans ces mêmes colonnes, sur le parc animalier de Brabtia, situé en pleine parc national d'El Kala, dans la wilaya d'El Tarf, concernant la déliquescence des lieux, des animaux mal entretenus, d'autres qui meurent, le manque d'eau, de nourriture, l'enlèvement des ordures, déclenchant, au passage, la visite de commissions dans le parc, d'associations et même de vétérinaires. Etat de fait qui a précipité la démission du directeur de ce parc, un cadre des forêts s'approchant de la retraite dont la gestion des lieux, depuis le limogeage de son prédécesseur il y a de cela huit mois, n'a pas apporté grand-chose, selon le personnel en place. Depuis, les manœuvres ont commencé, par ouï-dire, réseaux sociaux, bouche-à-oreille pour désigner celui à qui devrait être confié la gestion de ce parc, oubliant, au passage, qu'il existe un Conseil de wilaya présidé par le wali, auquel prennent part aussi le P/APW, d'autres directeurs comme ceux de l'agriculture, les forêts, le DAL, entre autres, à qui échoit le choix du directeur de ce parc, d'une importance stratégique pour la région.

En ce sens, nous ont déclaré des personnes travaillant au niveau du parc dont un vétérinaire, «il faut faire à candidature, choisir un zootechnicien ou un vétérinaire compétent dont l'âge se situerait entre 35 et 45 ans et ne plus recourir à des profils de grabataires n'ayant rien à voir avec la vocation de ce lieu».

Le vétérinaire dira, que « depuis le début du confinement, ils sont à peine dix à travailler régulièrement au niveau du parc, sur la trentaine qu'il compte alors que la plupart du personnel dit être présent». Car, il s'agit d'êtres vivants, d'animaux auxquels toute l'attention, les efforts et les soins se doivent d'être apportés. Malheureusement, depuis l'ouverture de ce parc, en 2011, géré au début par le parc de Benaknoun, puis devenu EPIC en 2015, les choses se sont détériorées, avec le temps les lieux se sont dégradés. Des animaux sont morts faute de mesures adéquates, semble-t-il, à même de les sauver. Il s'agit du crocodile et d'un gros serpent, un python offert au parc par les gérants du cirque Amar.

Puis, d'autres animaux ont connu le même sort, à l'image de l'oryx, des babouins, du couple de cerf, de dizaines d'oiseaux comme les canaris, perruches et chardonnerets qui ont disparu et juste après l'Aïd, une vingtaine de baudets, exposés à une forte chaleur des deux jours de l'Aïd, ont péri semble-t-il par manque d'eau et nourriture. La décomposition de leurs corps a laissé échapper des odeurs nauséabondes, rendant quasiment l'air irrespirable au niveau du parc. Ces baudets de la contrebande saisis par les douanes, arrivent parfois fatigués. Ces baudets, une centaine en moyenne, servent de nourriture pour les fauves et les animaux carnivores, coincés dans leur enclos. Nos interlocuteurs estiment que la gestion des lieux est défaillante et un bon management la sauvera. A cet effet, l'enquête ouverte par la gendarmerie, il y a une année, vient d'être clôturée et une dizaine de personnes ayant travaillé ou travaillent encore au niveau du parc viennent d'être convoquées par la justice sur des faits qui leur sont rapprochés, comme la mauvaise gestion et autres...