Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

De Club des Pains au palace d'El-Harrach(1)

par Abdelhafid Ossoukine

Le rêve de tout algérien appartenant à la classe moyenne ou à la classe des privilégiés est de s'enorgueillir de posséder deux documents ; un passeport rouge (entendre français, avec la carte Visa qui va avec) et un laissez-passer pour l'accès au club des pins (officiellement la Résidence d'Etat du Sahel au Club des Pins) du nom de la forêt adjacente, non loin de l'autre havre de villégiature de Moretti. Pendant la décennie noire, ce site balnéaire privé dédié au tourisme fut fermé au public pour se transformer depuis 1992 en une forteresse d'Etat hautement sécurisée pour loger tout les hauts dignitaires du régime et leurs familles (ministres, hauts fonctionnaires, oligarques...). Aux alentours ainsi qu'au large, toute activité agricole ou de pêche est interdite. Les locateurs bénéficient tous du passeport diplomatique depuis qu'une loi adopté en 2012 accordait aux membres des milieux politiques ce titre ô combien prestigieux. Pas de file d'attente dans les aéroports, pas de fouille et le salon d'honneur en prime avec la première classe gratuite dans les avions Air Algérie termine le cocktail des privilèges.

La secte du Club des Pains

Naguère forêt luxuriante accessible à tous les Algériens, ce site se transforma en refuge mythique symbolisant les privilèges accordés aux proches du Pouvoir. Le site comprend des villas, des appartements, des résidences, des chalets et même des maisons coloniales à Moretti. Chaque villa ou chaque chalet est attribuée selon l'importance et la place de l'occupant dans la nomenclature de la nomenklatura. C'est ici, quand ce n'est pas à l'étranger que les peoples de la politique organisent les fêtes de mariage pour leurs progénitures. En 2010, cette cité impériale ou cette « cité interdite » pour reprendre l'expression de Fatima H,2 sera agrandi par une entreprise chinoise de bâtiment en érigeant une cinquantaine de villa de luxe, pas loin d'un gigantesque centre international de conférences dont le coût atteint 650 millions de dollars. Rattaché directement à la Primature (décret de 1990), Club des pins coûte officiellement à l'Etat 1 500 milliards de dinars, mais en fait, le budget réel dépasse de loin ce chiffre, énorme gâchis. La Cour des comptes avait révélé que 2,242 milliards de dinars ont été attribués par le Premier ministère comme contribution à la résidence d'État, soit une augmentation de 202% par rapport à la contribution initiale arrêtée à un montant de 740 millions de dinars.

Les résidents vivent gracieusement aux frais de l'Etat, car ils ne payaient aucune charge. Pis encore, la direction de Sahel que gérait Melzi leurs assurait divers services sans factures, telles que les réparations à l'intérieur des résidences (peintures, papier peint, changement des lampes, installation des démodulateurs des antennes paraboliques etc.). Certains hauts responsables qui avaient des relations privilégiées avec la direction, se faisaient même approvisionner en fruits, légumes viandes et poissons par la direction de la résidence Sahel.

La résidence d'État du Sahel a été créée en décembre 1992 par un décret exécutif signé par Belaïd Abdesselam qui était alors chef du gouvernement. « Est distrait du patrimoine de l'entreprise de gestion du centre touristique du Club des pins situé sur la commune de Staouali wilaya de Tipaza l'ensemble immobilier... destiné à constituer une résidence d'État », dispose le premier article du texte.

Cet ensemble immobilier comprend une « assiette foncière d'une superficie de 36 ha 80 ares ... classé dans le domaine public de l'État et affecté aux services du chef du gouvernement ». L'article 3 précise que les logements peuvent être « mis à la disposition, à titre gratuit et temporaire, de personnalités dont les hautes fonctions ou activités comportent des sujétions particulières».

Cinq ans plus tard, un autre décret exécutif datant d'août 1997 et signé par Ahmed Ouyahia porte sur la création d'un établissement public de la résidence d'État du Sahel et dont la mission consiste notamment à « assurer, dans les meilleures conditions l'hébergement des personnalités de l'État et de leur fournir les prestations induites par cet hébergement ».

Après le mouvement du 22 février 2019, beaucoup des heureux locataires de ce lieu de toutes les dépravations vont changer de résidence.

De la vie de château, des privilèges, de l'arrogance, les nantis du club des pains passent à l'incertitude, à la torture de l'âme et au supplice psychologique de la nuit lorsque les prisonniers de droit commun « ululant » leur mal-être, commencent à crier. Certains, parmi les « pinistes »3 n'arrivent plus à supporter les cliquetis des clés moyenâgeuses. Kietyl, atarax et autres somnifères ne leur font plus d'effet.

Bienvenue au palace

« Je ne raterais pour rien au monde ce moment, s'écrie un sexagénaire. J'étais là le jour de sa mise sous mandat de dépôt, et je resterai jusqu'à son retour, ce soir ». Il se présente : « Ancien cadre de la CNAN, victime d'Ouyahia, incarcéré durant 18 mois dans le cadre de l'opération mains propres. Mais c'est lui qui avait les mains sales, parce que moi j'ai été innocenté par la justice. »4

En effet, l'intérêt du public pour l'établissement d'El-Harrach a commencé dès l'incarcération d'Ahmed Ouyahia. Propulsée sur le devant de la scène par le nombre impressionnant d'hommes politiques, tous statuts confondus qui y logent désormais, la prison d'El-Harrach sera certainement inscrite dans le Guinness des records, car aujourd'hui, elle détrône la célèbre prison pour VIP d'Otisville (120 kilomètres au nord-ouest de New York). La prison la Santé au cœur de Paris avec ses célébrités de la politique, des affaires et du showbiz, des préfets, des flics ripoux, des notoriétés comme Maurice Papon, Carlos, Jacques Crozemarie, Alfred Sirven, Didier Schuller... est loin d'égaler El-Harrach.

La prison située dans la commune d'El-Harrach a été inauguré il y' a plus siècle (1915). Par sa superficie, elle est le plus grand centre pénitentiaire d'Algérie. Elle a vu passer d'illustres personnages du mouvement national : Messali Hadj (1937, 1938, 1941), le grand poète nationaliste Moufdi Zakaria (1937), Mohamed Khider (1938-1941), Ramdane Abane (1953-1955), Rabah Bitat (1955-1957), Larbi Ben M'Hidi (1957), Djamila Bouhired (1957-1962), Zohra Drif (1957-1962), Hocine Aït Ahmed (1964-1966)... Aujourd'hui, le lieu abrite la pègre avec son lot de turpitudes, ou tout se mélange, la famille, la politique, l'argent, le sexe, les réseaux d'affaires, la drogue...

L'établissement d'El Harrach, construit sur le modèle dit pennsylvanien est peint avec beaucoup de détails par le journaliste Mohamed Benchicou dans son livre Les Geôles d'Alger (Innas éd. 2007). Incrusté dans le paysage urbain, il pourrait presque passer inaperçu sans le blindé stationné à son seuil et les deux barrages de police érigés sur la chaussée limitrophe. Ses remparts fortifiés et coiffés de fils barbelés le distinguent en outre des habitations du voisinage.5

A chaque installation d'un nouveau ministre de la Justice, des informations fuitent indiquant que le système national d'incarcération allait être réformé à la manière occidentale, sous l'égide d'un programme mené par les Nations Unies pour améliorer le niveau de détention des prisonniers. Aujourd'hui, deux anciens ministres de la Justice y séjournent. Ils ont tout le temps de constater de visu leurs ratages et subir les travers dus à leurs désintérêts pour la condition inhumaine de l'incarcération.

La capacité d'El-Harrach ne peut accueillir plus de 2500 détenus, mais elle dépasse de loin ce chiffre. Ils sont 120 prisonniers à être entassés dans des salles de 80 m2 gardés par 374 agents uniquement, dont 72 sont affectés à la garde et 211 à la rééducation. Des détenus dont il ne faut surtout pas déranger leur libido, sinon comment interpréter autrement cette mise au point du ministère de la Justice à propos de l'obligation faite aux femmes de porter le foulard pour chaque déplacement à l'intérieur de la prison. Melle Samira Messouci en a payé les frais. Le ministère de la Justice, s'est justifié dans un communiqué repris par la très officielle APS, mais se faisant, il s'est enfoncé dans la gadoue : « Il n'a été demandé à Mme Messouci que de se couvrir la tête en passant devant le bloc pour hommes, lors de son transfert vers le tribunal. Il est donc question de sauvegarde d'un nouvel ordre lipidique. Le passage d'une femme sans foulard au milieu des détenus réveillerait les fantasmes, ce qui risque de porter préjudice. Qui sait, peut-être que parmi les détenus ils se cachent des ayatollahs ou des wahabites. A lire ce genre de communiqués, on en arrive à avoir de la sympathie pour l'ancien ministre des affaires religieuses Mohamed Aïssa, le voyons subir, plus d'une fois, les formes généreuses d'une S. H. le questionnant dans les studios d'Alger chaine 3.

Séparés par des couloirs venteux, un parterre en béton dégageant une odeur nauséeuse, plutôt rugueux, sur lequel on peut imaginer Sellal ou Ouyahia, allongés, cherchant un peu de fraicheur durant ces mois caniculaires de l'été 2019. Les insectes, les rats et les souris colonisent une partie de la prison.

Dans la prison d'El-Harrach, il y' a trois catégories de prisonniers ; les détenus de droit commun, les politiques, délinquants en col blanc incarcérés pour des faits de corruption en attente de leurs procès et enfin les détenus pour délits d'opinion qu'on peut aussi appeler prisonniers politiques reconnus comme telle par la nature du délit pour lequel ils sont en prison ; le port du drapeau Amazigh ou le fait d'avoir tenu des propos jugés subversifs par les pouvoirs publics (Cdt. Bouregrâa, Gl Benhadid). A ces derniers, il faut ajouter, ces prisonniers qu'on a vite oubliés, alors qu'ils sont à El-Harrach depuis longtemps pour avoir adopter une posture religieuse musulmane qui ne correspond pas au rite malékite majoritaire. Depuis des années, des Ahmadites moisissent dans la prison d'El-Harrach.

Lieu d'humiliation par excellence, vivre avec ce sentiment lancinant d'inutilité, alors que par le passé, entre deux réunions ou deux avions, ils n'avaient pas une seule minute à perdre. Maintenant c'est le néant, le désœuvrement et l'attente. Ils n'ont pas grand-chose à faire au-delà de la recherche d'un hypothétique espoir d'amnistie.

A leurs arrivées, commence le choc carcéral, ils doivent laisser leur dignité à l'entrée du pénitencier, car une fois à l'intérieur, ils sont généralement déshabillés, désinfectés et soumis à une inspection très minutieuse afin de s'assurer qu'ils ne font rien passer clandestinement qui puissent leur causer du tort, comme le suicide par exemple. Les 8 médecins en charge du volet médical procèdent à des examens systématiques.

Selon une enquête menée par Jeune Afrique,66 Algérie : à El-Harrach et Blida, quelles conditions d'incarcération pour les détenus « VIP » ? il n'y aurait pas de quartier VIP à El-Harrach. Les détenus qu'ils soient riches, pauvres ou d'une classe moyenne, sont traités sur un même pied d'égalité. C'est que révèle aussi beaucoup d'avocats algériens de renom comme Farouk Ksantini ou Boudjemaâ Guechir. Or, la réalité est tout autre : Les détenus ne sont pas logés à la même enseigne. Seuls les prisonniers riches, suspectés pour la plupart de crimes économiques, pouvaient être détenus dans ces cellules relativement confortables. Laroussi Rafiq Khalifa n'a eu ce privilège qu'à la faveur des conditions posées par les anglais pour son extradition. Khalifa devait bénéficier d'un deux pièces séparées avec toilettes et douche, réfrigérateur, télévision et même la climatisation. Un autre avantage, est d'avoir une large fenêtre barrée avec vue sur le ciel.

Les cols blancs du gouvernement sont parqués dans des cellules de 20 m2 situées dans une section spéciale autrefois réservée aux femmes. Selon des avocats, ils « sont placés dans des conditions où ils ne peuvent être ni vus ni entendus par les autres prisonniers ». Il semblerait qu'ils sont réunis selon des critères difficiles à mettre en œuvre ; les affinités ou leur type d'affaires. Le directeur de l'établissement doit déployer tout son génie pour faire cohabiter Rabrab avec les frères Kouninef, ou Tayeb Louh avec Ouyahia. Au début, la direction recevait beaucoup de plaintes et de demandes de changement de cellule. Mais il n'y a pas assez de places pour tout le monde, d'où l'embarras d'apaiser toutes les complaintes.

A El-Harrach, la grande majorité des tâches pénibles accomplies dans les prisons, (y compris la lessive, l'entretien, les services de conciergerie) sont effectuées par les prisonniers eux-mêmes. Pour la cuisine, pas de chefs étoilés, ils doivent composer avec le menu standard, haricots blancs (loubia blech), trois fois par semaine, idem pour les lentilles. Le vendredi, le couscous, comme plat amélioré, est servi à tout le monde. Le soir c'est la soupe, tous les jours.

Les gens du carré VIP ont néanmoins cette faveur d'être autorisés à porter des vêtements personnels tant qu'ils ne sont pas condamnés définitivement. Tout le monde se souvient de la marche humiliante « perpetrators walk » de Dominique Strauss-Kahn et de son séjour en tenue orange dans l'île prison de Rikers en 2011 ou de la tenue carcéral de Mohamed Morsi au tribunal du Caire. Certaines indiscrétions parlent d'autres bienveillances ; Ils bénéficient de salles climatisées, des toilettes de style occidental, des oreillers moelleux, des réfrigérateurs, mais pas de téléphone portable ni de connexion Wifi. Difficile pour les autres détenus qui languissent en prison dans des conditions inhumaines, de voir des détenus ?même à titre provisoire- mieux traités.

Comme tous les prisonniers, les anciens ministres bénéficient du droit de visite de leurs proches une fois tous les quinze jours. Si la réglementation fixe la jouissance de ce droit à une vingtaine de minutes, eux ils peuvent profiter d'une rallonge pouvant aller jusqu'à une heure. Aussi, chaque détenu a droit à un panier de dix kilos par quinzaine. Et comme la bibliothèque de la prison ne fournit pas ce qu'il y'a de mieux pour assouvir l'esprit, certains ministres ont demandé à leurs proches de leurs ramener des titres bien définis. Selon des indiscrétions, Sellal, aurait laissé pousser sa barbe et demandé un exemplaire du Coran.

Tous les détenus doivent respecter une discipline des plus strictes: réveil peu avant 7 heures du matin, extinction des lumières à 21 heures, et 30 minutes d'exercice.

Une détention avant ou après le procès signifierait typiquement une vie dépourvue de liberté et de luxe même si on bénéficie d'un traitement préférentiel comme le fait d'avoir son poste de télévision. La vie est sous surveillance constante. Cependant, si vous êtes un prisonnier VIP, votre séjour en prison risque de ne pas être aussi facile. Il y'a l'inconfort de l'incarcération, mais aussi le danger que peut présenter pour vous les autres codétenus. Il arrive, et ceci n'est un secret pour personne que dans presque toutes les prisons du monde, les gardiens, ainsi que les bandits, se livrent à des extorsions de biens appartenant aux prisonniers de marque. Ces derniers, dans notre cas, ne devraient pas être transférés à El-Harrach, car cela met leur vie en danger. Ce n'est pas une vue d'un esprit paranoïaque. En Russie, Vladimir Evdokimov, ancien haut responsable de Roscosmos a été tué dans une prison. Lors de l'arrivée d'Ouyahia, les autorités ont évité de justesse la mutinerie lorsque les prisonniers se sont déchaînés. «Ils ont fait la fête toute la nuit, ils ont hurlé, chanté, c'était leur façon à eux de lui souhaiter la bienvenue... Il a fallu l'intervention des gardiens pour que la prison retrouve son calme, mais le lendemain, ils ont repris de plus belle à l'arrivée de Sellal.»7

Le risque du décès en prison

Mohamed Morsi en Égypte était le prisonnier le plus éminent parmi des dizaines de milliers d'Egyptiens emprisonnés pour leur activisme politique depuis le coup d'État militaire, dont beaucoup ont été victimes de graves violations de leurs droits humains, notamment d'un manque d'accès aux soins médicaux.

Dans le cas de Morsi, ce déni, pourrait être la cause de sa mort soudaine au tribunal. Cette situation peut se produire en Algérie avec des détenus malades, dont l'âge a dépassé les 80 ans (Ould Abbas, Benhadid, le Cdt. Bouregrâa). Evoquant Morsi, Crispin Blunt, un parlementaire britannique qui lui avait rendu visite, a déclaré : « Nous craignions que si le Dr Morsi ne reçoive pas d'assistance médicale urgente, les dommages pour sa santé puissent être permanents et même potentiellement fatals ». La suite est connue.

Pour nos malades emprisonnés, leurs avocats n'ont cessé de tirer la sonnette d'alarme sur leurs inquiétants états de santé. Il ne faudrait pas que les autorités algériennes aient sur la conscience un cas comme celui de Mohammed Mahdi Akef, l'ancien dirigeant des Frères Musulmans, décédé le 22 septembre 2017 à l'âge de 89 ans et enterré dans la clandestinité la plus totale. Il souffrait d'un cancer et le tribunal lui avait refusé à plusieurs reprises la liberté provisoire, encore moins l'accès au traitement. En août 2017, Abdel-Azim Cherkaoui, a connu le même sort.

La présence des dignitaires des temps fastes de Bouteflika, constitue une pression pour les personnels de la prison d'El-Harrach. Au départ, cela ressemblait à une attraction, mais au fil du temps, leur gestion devient difficile surtout qu'ils doivent veiller constamment à éviter tout incident. Le défi, pour les responsables de la prison est de garder ces anciens dignitaires intacts. On murmure qu'Ouyahia serait méconnaissable.8

Même après leurs sortis de prison innocents, ils seront marqués à jamais. Ils n'ont sortent jamais en fait. Malgré les stigmates irréversibles, la prison peut aussi guérir. Le célèbre homme d'affaire français, Pierre Botton révèle ceci : « J'étais sur une fausse route, de fausses valeurs, fondées sur l'argent et l'image de soi, comme peuvent l'être aussi des petits délinquants de banlieue ».

Notes

1- Extrait d'un livre à paraître ; Chronique d'une révolution inachevée.

2- Fatima H., « Près d'Alger, la cité interdite des privilégiés. Camp retranché sur 3 km, le club des Pins abrite les proches du pouvoir. », Libération , 5 juin 1997.

3- Allusion aux anciens locataire de Club des pins.

4- Propos recueillis Abdelaziz Saoudi, Lorsque la prison devient une attraction Le Soir d'Algérie, 26 juin 2019.

5- Samia Lokman, L'univers obscur d'El-Harrach, Liberté, 5 septembre 2004.

https://www.jeuneafrique.com/mag/802351/societe/algerie-a-el-harrac

6- Abla Cherif, Quand la prison devient une attraction,

Le Soir d'Algérie, 26 juin 2019.

7- Algérie : malade, Ahmed Ouyahia « méconnaissable » à la prison d'El Harrach.