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Faible affluence aux postes frontières: Net recul des touristes algériens à destination de la Tunisie
par A. Z. Le climat des affaires
s'est refroidi au niveau des frontières algéro-tunisiennes.
Les longues chaînes de véhicules attendant l'accomplissement des formalités
policière et douanière devant les services compétents ont laissé place, ces
derniers jours, à un dépeuplement littéral de la zone frontière.
Alors que les voyagistes des deux côtés de la frontière s'attendaient à un afflux de touristes algériens, la situation a brusquement basculé vers un décor qui rappelle un peu la période de la crise sanitaire, où les déplacements étaient limités au strict minimum. Si on devait, au début du mois de décembre, attendre jusqu'à cinq ou six heures, voire plus, avant de passer de l'autre côté de la frontière, aujourd'hui l'attente est considérablement réduite, affirment des témoignages. Pour les voyagistes, il s'agit de pertes sèches en cette période de vacances d'hiver, généralement marquée par une ruée des touristes algériens vers le voisin de l'Est. On s'attendait à ce repli du nombre de voyageurs, nous ont confié des voyagistes. Expliquant cette chute du nombre des touristes par les dernières mesures mises en œuvre par les autorités concernant l'octroi de l'allocation touristique. Parce que, effectivement, la ruée des touristes algériens vers la Tunisie, enregistrée ces derniers mois, est liée à l'allocation touristique, qui a été augmentée à 750 euros pour les adultes et 300 euros pour les enfants depuis juillet 2025. Les résultats d'une enquête engagée des deux côtés de la frontière, selon les déclarations du ministre de l'Intérieur et des Transports, ont révélé une vaste fraude à l'allocation touristique, impliquant des voyagistes, conduisant les autorités à prendre de nouvelles dispositions pour éradiquer ce phénomène, notamment l'obligation d'avoir un compte bancaire dans l'établissement où le change est effectué et l'exigence que les paiements s'effectuent par carte interbancaire (CIB) ou par chèque, en sus de l'autorisation internationale exigée pour les bus touristiques. Certainement que ces mesures ont freiné l'allant des touristes algériens, les «faux» touristes, reconnaissent certains voyagistes. Mais, ces derniers espèrent quand même une reprise des voyages dans les prochains jours, à l'occasion de la célébration du Nouvel An. C'est une période qui a toujours été marquée par un afflux des touristes algériens vers la Tunisie, avec ou sans cette nouvelle allocation touristique, soutient-on. Et puis, on espère également que les touristes auront d'ici là la possibilité d'ouvrir des comptes bancaires et de prétendre à ce droit de change, ajoutent nos interlocuteurs. Interrogés à propos du récent décès d'un ressortissant algérien en Tunisie, et de son impact probable sur l'entrain des touristes algériens, les voyagistes estiment que cela peut influer sur la décision d'une partie de ces touristes, mais globalement ce drame n'est pas à l'origine de cette désertion actuellement constatée aux frontières entre les deux pays. Avançant dans ce sens que des agressions sont souvent signalées en Tunisie, notamment durant une certaine période marquée par le vent révolutionnaire qui a entraîné une instabilité en Tunisie, et que cela n'a pas, pour autant, découragé les touristes algériens. Les prochains jours nous en diront plus sur le développement de la situation, relève un voyagiste spécialisé dans la destination Tunisie. |
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