Déception totale chez le public algérien après la sortie prématurée de l'équipe nationale A' de cette Coupe arabe. Sur le papier, notre équipe semblait favorite mais sur le terrain, l'équipe n'a jamais été à la hauteur des attentes placées en elle. Incapable de défendre son statut de tenante du trophée, l'équipe nationale a laissé un goût amer aux milliers de supporters algériens. Ce revers s'apparente à une désillusion profonde. Le choix des joueurs, la convocation de certains éléments peu utiles et qui n'ont rien apporté au collectif ont pesé lourd dans la balance. Sur quels critères ont été retenus Slimani et les autres joueurs blessés ? Quelle leur a été leur utilité ? A cela s'ajoutent l'individualisme de certains joueurs, un manque criant de complémentarité ainsi qu'une gestion de match approximative, marquée par une utilisation discutable de plusieurs joueurs.

Le résultat est sans appel : l'équipe est passée totalement à côté de son sujet. Beaucoup ont eu le sentiment que certains joueurs semblaient davantage préoccupés par la fameuse liste de l'équipe nationale A pour la CAN que par l'enjeu du match.

Les rumeurs, les commentaires incessants et les noms qui circulaient autour de cette liste n'ont fait qu'alimenter la déconcentration et fragiliser un groupe déjà instable.

Le recul inexplicable après le premier et les changements opérés sont arrivés trop tard pour inverser la tendance. Ces choix ont été finalement préjudiciables aux Verts. Nous avons vu une sélection nationale usée dans toutes ses dimensions. Le team national a été incapable de suivre le rythme effréné et la haute intensité imposés par l'adversaire tout le long de la partie. Les choix tactiques du coach national ont été largement contestés. Pourquoi Tougai est resté sur le banc des remplaçants pour être incorporé vers la fin du match ? Idem pour Atal ? Certains joueurs affichaient des signes évidents d'épuisement. Malgré cette baisse physique manifeste, beaucoup s'interrogent sur l'absence de changements tactiques. Où sont les remplaçants annoncés et pourquoi le sélectionneur national tarde-t-il à injecter du sang neuf pour redynamiser l'équipe ? En somme, réduire cette élimination à un seul match serait passé à côté de l'essentiel. La faillite observée est le symptôme d'un mal beaucoup plus profond. Le déficit de préparation, les choix techniques interrogent sur la cohérence du projet sportif. Et plus inquiétant encore, l'absence persistante d'une identité de jeu clair.

Bougherra démissionne

Accablé par les critiques, Madjid Bougherra a officiellement annoncé sa démission du poste de sélectionneur de l'équipe nationale A'. Le coach national n'a pas survécu à une nouvelle élimination. Sur la sellette depuis la déconvenue en quarts de finale du CHAN, en août dernier, le technicien algérien a préféré rendre le tablier après un échec au même stade en Coupe arabe face aux Emirats. Face aux médias, Bougherra n'a pas caché sa profonde déception. Il a présenté ses excuses au peuple algérien, regrettant ‘'de n'avoir pas pu apporter la joie que méritaient les supporters''. Le sélectionneur a expliqué que ses choix avaient été fortement limités par les blessures : ‘'Les changements étaient réduits, notamment en raison de l'état physique de certains joueurs'', a-t-il précisé. Cette démission marque la fin d'un cycle pour l'équipe nationale des locaux, qui devra désormais se reconstruire après cette désillusion. Pour Madjid Bougherra, il s'agit d'un départ assumé avec lucidité et responsabilité. Les Verts devront désormais tirer les enseignements de cette élimination et se reconstruire afin de retrouver la confiance et l'enthousiasme de leur public après cette douloureuse désillusion.