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Depuis le début de la guerre génocidaire israélienne: Plus de 2.700 familles rayées de l'état civil à Ghaza
par Mohamed Mehdi Mardi, 61e jour du
cessez-le-feu, Israël continue de violer unilatéralement l'accord de Charm Al-Cheikh, en commettant plus de 590 attaques
meurtrières contre les civils de Ghaza durant cette
période, en plus de ne pas respecter le volet des aides humanitaires préconisé
par le «plan de paix», dans ce qui semble être une démarche menée en total
accord avec l'administration Trump.
Lors des précédentes 24h (lundi), les attaques israéliennes ont fait 7 nouvelles victimes, dont 1 martyr et 6 blessés, indique le dernier rapport statistique, publié hier, par le ministère de la Santé à Ghaza. Le nombre de victimes des attaques israéliennes, depuis l'accord de cessez-le-feu du 11 octobre 2025, passe ainsi à 377 martyrs et 987 blessés, ainsi que 622 corps exhumés des décombres des bâtiments bombardés depuis le début du génocide. Ce nouveau bilan porte le nombre de total de victimes à 70.366 martyrs et 171.064 blessés depuis le 7 octobre 2023. En outre, des milliers de familles de Ghaza ont été rayées de l'état civil depuis le début de la guerre génocidaire israélienne. Al Jazeera a rapporté, hier, que des «données officielles révèlent que les autorités d'occupation israéliennes ont rayé plus de 2.700 familles de Ghaza de l'état civil palestinien depuis le début de la guerre dans l'enclave». «Les statistiques du Bureau des médias du gouvernement à Ghaza indiquent également qu'environ 6020 familles de la bande de Ghaza ont été entièrement anéanties, ne laissant derrière elles qu'un seul membre». Dépression «Byron» : Ghaza craint le pire Le Bureau des médias a mis en garde, hier, contre une dépression météorologique prévue à partir de ce mercredi, et qui durera probablement 72 heures, exprimant ses inquiétudes sur «les dangers réels qu'elle représente» et «la répétition du drame vécu (récemment) par plus d'un million et demi de personnes déplacées qui vivent dans des tentes délabrées depuis plus d'un an sans solution ni alternative viable». «Nous suivons avec une vive inquiétude les effets et les répercussions attendus de la dépression météorologique qui touchera la bande de Ghaza à partir de demain, mercredi, et jusqu'à vendredi soir, ainsi que les dangers réels qu'elle représente». «La dépression polaire «Byron» entraînera des inondations et des torrents en raison des fortes pluies attendues, accompagnées de vents violents qui arracheront les tentes des personnes déplacées, de vagues déchaînées et d'orages», lit-on dans le communiqué exprimant des craintes de «dommages considérables à des dizaines de milliers de familles vivant sous des tentes et dans des abris de fortune qui ne les protègent ni du froid hivernal ni de la violence des tempêtes». La déclaration déplore le «silence international honteux» et «l'absence de toute intervention sérieuse pour fournir ne serait-ce que la protection et l'aide les plus élémentaires aux personnes déplacées», et dénonçant «la fermeture des points de passage et du blocage de l'acheminement de l'aide humanitaire et des abris, notamment l'interdiction d'entrée de 300.000 tentes et abris mobiles». Plus de 730 violations du cessez-le-feu en deux mois Le Bureau des médias du gouvernement de Ghaza a recensé 738 violations israéliennes depuis l'accord de cessez-le-feu, alors que l'enclave et ses habitants sont toujours «soumis à un siège suffocant». «L'occupation israélienne a poursuivi, depuis l'entrée en vigueur de l'accord de cessez-le-feu le 10 octobre 2025 jusqu'au lundi 8 décembre 2025 au soir (soit une période de 60 jours), ses graves et systématiques violations», faisant près de 1400 victimes dont 377 martyrs et 987 blessés, a indiqué hier le Bureau des médias du gouvernement, ajoutant que l'entité sioniste ne respecte pas non plus les «dispositions du protocole humanitaire» lié à l'accord garanti par l'administration américaine. Selon le bilan du Bureau des médias du gouvernement, sur les 738 violations recensées, l'armée génocidaire d'Israël a mené «205 tirs directs contre des civils», «37 incursions de véhicules militaires dans des zones résidentielles», «358 bombardements et attaques visant des civils non armés et leurs habitations», «138 bombardements et destructions d'habitations, d'institutions et de bâtiments civils», et a procédé à «43 arrestations» y compris parmi le personnel médical et de secours. Sur le plan humanitaire, le rapport du gouvernement note que «l'occupation a continué de se soustraire à ses obligations au titre de l'accord et du protocole annexe (relatif à l'entrée des aides)», assurant que l'entité sioniste «n'a même pas fourni les quantités minimales d'aide convenues». «Sur une période de 60 jours, seuls 13.511 camions sont entrés dans la bande de Ghaza sur les 36.000 autorisés (dans le cadre de l'accord, ndlr), soit une moyenne de 226 camions par jour seulement sur les 600 prévus ce qui correspond à 38% (des engagements de l'annexe humanitaire, ndlr)», ajoute le bilan, expliquant que «cette grave violation a engendré des pénuries persistantes de nourriture, de médicaments, d'eau et de carburant, et aggravant la crise humanitaire catastrophique dans l'enclave». Concernant le carburant, seuls «315 camions ont été livrés (en deux mois) sur les 3.000 prévus, soit une moyenne de 5 camions par jour sur les 50 alloués par l'accord». «Cela signifie que les forces d'occupation n'ont respecté que 10% des quantités de carburant convenues, paralysant quasiment les hôpitaux, les boulangeries et les stations d'épuration et aggravant les souffrances quotidiennes de la population civile», ajoute le rapport. Le Bureau des médias du gouvernement considère que le non-respect du protocole humanitaire «constitue un contournement dangereux du cessez-le-feu et une tentative d'imposer une situation humanitaire fondée sur l'assujettissement, la famine et le chantage». Le document interpelle «la communauté internationale, les Nations Unies, le président Trump, ainsi que les médiateurs et les garants de l'accord à assumer leurs responsabilités juridiques et morales, et à contraindre l'occupation israélienne à respecter pleinement et sans exception ses obligations, en matière de protection des civils et d'acheminement de l'aide humanitaire et du carburant». | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||