Le ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki, a annoncé, mercredi, le lancement officiel de la technologie 5G de la téléphonie mobile en Algérie, marquant le début d'une nouvelle ère de connectivité et de développement économique pour le pays.

Selon Younès Grar, consultant et expert en TIC, la technologie 5G « va d'abord apporter un débit plus important et donc une vitesse de connexion plus grande pouvant aller jusqu'à 1000 mégabits/seconde ». Intervenant, hier, sur les ondes de la Radio nationale, Younès Grar a expliqué que le lancement de la 5G va également « améliorer notablement la connectivité et la couverture du territoire national, mais cela va également permettre l'introduction d'applications intelligentes comme le smartsitting, les villes intelligentes, l'internet des objets, la voiture intelligente, etc. »

Le plan national de déploiement prévoit une couverture progressive sur six ans dans 12 wilayas-pilotes. Les wilayas prioritaires seront les premières à bénéficier des stations 5G, avant une extension progressive vers le reste du territoire. « Au vu de l'engouement dont jouit cette nouvelle technologie de la 5G, des offres destinées au grand public et aux entreprises devraient être commercialisées progressivement », a encore indiqué l'expert en TIC, ajoutant que « les choses devraient aller beaucoup plus vite que prévu pour préparer l'arrivée de la 6G qui frappe déjà à nos portes ». L'invité de la Radio a également expliqué que le déploiement de la 5G va « améliorer la fiabilité et de la précision des données, dans des domaines comme l'industrie 4.0, l'agriculture et les fermes intelligentes ou encore des secteurs comme la santé ou les transports ». Un appel a également été lancé par le ministère de tutelle en direction des opérateurs de téléphonie mobile, en plus de nouvelles obligations imposées par l'ARPCE, « pour accompagner les utilisateurs de cette technologie qui introduit des évolutions majeures », a encore expliqué Younès Grar.

Evoquant la 4e édition de la Conférence africaine des startups qui se tient à Alger, Younès Grar a expliqué que l'Algérie connait « une révolution technologique », ce qui lui permet de s'imposer comme « le carrefour de l'entrepreneuriat et de l'innovation en Afrique », a-t-il souligné. L'hôte de la Radio a également expliqué que les Africains « doivent s'organiser ensemble pour tirer le meilleur profit des fournisseurs mondiaux de technologies modernes, et passer du rôle passif actuel au rôle plus actif pour pouvoir négocier en position de force avec les géants technologiques mondiaux ». Cette Conférence africaine des startups « doit également permettre de mettre en valeur les compétences africaines en prévision de partenariats avec les fournisseurs mondiaux de technologies permettant un transfert de savoir-faire, surtout en matière de contrôle des équipements et des logiciels en matière d'IA et d'hébergement local de nos données en particulier», a encore expliqué Younès Grar, ajoutant que « tout doit être déployé pour assurer la souveraineté numérique de tout le continent africain ».