En manquant en entrée en matière contre le Soudan, l'équipe nationale A' s'est quelque peu compliqué la situation dans cette compétition. Un démarrage bien en deçà des attentes pour le détenteur du trophée. Lors de ce premier rendez-vous, les Verts ont offert une prestation décevante, aussi bien dans le contenu que dans le résultat. Rien, ou presque, n'a fonctionné comme prévu. Certes, il serait injuste de passer sous silence certains éléments atténuants. L'expulsion d'Ounas a bouleversé toute l'organisation mise en place par le staff technique. En face, les Soudanais ont parfaitement su tirer avantage de leur supériorité numérique. Libérés et entreprenants, ils ont exercé un pressing constant, parfois étouffant. Heureusement, l'arrière-garde a bien tenu le coup, ce qui nous a permis d'éviter la défaite et empocher un point. Au final, un match nul qui ne reflète ni le statut d'un tenant du titre ni les attributions affichées, face à une sélection du Soudan venue pour créer la sensation. Pour le match d'aujourd'hui, le sélectionneur national Madjid Bougherra et ses joueurs n'ont pas le droit à l'erreur. L'importance de ce match face au Bahraïn, qui déterminera à coup sûr les chances de qualification de deux sélections, place cette rencontre sous une pression maximale. Sur le plan comptable, les Verts semblent bien placés pour gérer ce rendez-vous face à une équipe de Bahreïn, déjà battue lors de sa première sortie. Sur le plan technique et individuel, l'équipe nationale parait mieux armée, du moins sur le papier. Avec l'appui du grand public algérien, présent à Doha, toutes les conditions d'avant-match semblent favorables aux nôtres. Reste désormais la vérité du terrain.

Après avoir manqué leur premier match, les Algériens sont désormais condamnés à gagner pour ne pas compromettre leurs chances de qualification surtout que le dernier match les opposera aux redoutables Irakiens. Conscients de l'enjeu, les protégés du coach Madjid Bougherra sont dans l'obligation de faire respecter la hiérarchie et confirmer leur statut. Pour cela, l'entraineur national envisage d'opérer quelques ajustements dans le onze de départ. Selon les échos qui nous sont parvenus de Doha, Brahimi a repris le travail avec le groupe : une donnée capitale tant son apport créatif et son sens du but peuvent changer la physionomie d'un match. Sayoud pourrait également débuter la partie, offrant ainsi deux armes supplémentaires pour tenter d'asphyxier l'adversaire dès les premières minutes. C'est en tout cas, le scénario espéré.

En somme, les Verts sont face à un rendez-vous décisif, un véritable test de caractère. Ils savent que seule une prestation aboutie, alliant rigueur, inspiration et réalisme, leur permettra de rester en course et de rallumer la flamme de l'espoir. L'heure n'est plus aux calculs : il s'agit désormais de répondre présent, de montrer qu'ils ont l'étoffe d'une équipe qui assume ses ambitions. Ce match, plus qu'un simple tournant, pourrait bien être celui qui redonne confiance ou qui laisse des regrets éternels. Les nôtres devront se tenir sur leurs gardes face à cette sélection de Bahreïn de l'entraineur croate Dragan Talajic qui a prouvé qu'elle a du caractère. Les Bahreïnis seront privés de l'un de leurs éléments-clés au milieu de terrain, Al-Khatal, expulsé lors de la première rencontre face à l'Irak.