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Mercredi, 48e jour du
cessez-le-feu, Israël continue de violer unilatéralement l'accord de Charm Al-Cheikh, en poursuivant ses attaques meurtrières
contre les civils de Ghaza et en ne respectant pas le
volet des aides humanitaires préconisé par le « plan de paix », et ce, en total
accord avec l'administration Trump.
Le rapport statistique du ministère de la Santé, publié hier, fait état de 10 martyrs, dont 2 nouvelles victimes et 8 corps retirés des décombres, lors des précédentes 24h. Le nombre de victimes des attaques israéliennes, depuis l'accord de cessez-le-feu du 11 octobre 2025, passe à 347 martyrs et 889 blessés, ainsi que 596 corps exhumés des décombres des bâtiments bombardés. Le bilan global des victimes du génocide israélien à Ghaza passe à 69.785 martyrs et 170.965 blessés, ajoute le rapport statistique. Deux Palestiniens sont tombés en martyrs et d'autres ont été blessés mercredi lors d'un bombardement israélien près d'une école dans la ville de Bani Suheila, à l'est de la ville de Khan Younes, dans le sud de la bande de Ghaza. Un autre martyr et d'autres blessés ont été également signalés suite à un bombardement sioniste à l'est du camp Al-Maghazi, dans le centre de l'enclave. Concernant la situation humanitaire, l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a déclaré, hier dans une publication sur X, que des « milliers de personnes déplacées de force à Ghaza peinent à trouver un abri sûr en prévision de l'arrivée du froid ». « Les personnes déplacées n'ont d'autre choix que d'installer des tentes rudimentaires », ajoute l'UNRWA, qui souligne que plus de 79.000 parmi les déplacés de force vivent dans 85 abris gérés par l'agence. En outre, le porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, Stéphane Dujarric, a averti mardi soir, que la situation des familles déplacées à Ghaza est «extrêmement vulnérable» en raison des conditions météorologiques (froid et fortes pluies), rappelant que l'entité sioniste persiste dans ses restrictions des aides vitales, ce qui entrave le travail des organisations humanitaires. A noter que Ghaza a un besoin urgent de quelque 300.000 tentes et habitations préfabriquées, et que l'entité sioniste continue d'en interdire l'entrée contrairement aux dispositions prévues dans l'accord de cessez-le-feu. Cisjordanie occupée : assaut sioniste dans plusieurs villes D'importants effectifs des « forces d'occupation israéliennes, accompagnés de bulldozers, ont pris d'assaut mercredi les villes de Tubas, Tammun et Aqaba », dans le nord de la Cisjordanie occupée, rapporte l'agence palestinienne Wafa, précisant que l'opération est supervisée par des hélicoptères qui survolent la zone envahie. Les forces d'occupation « ont perquisitionné plusieurs domiciles, pillé leurs biens et commis des actes de vandalisme », alors que les bulldozers « ont bloqué plusieurs routes principales et secondaires à Tubas, Aqaba et Tammun, en créant des remblais de terre », ajoute la même source. Le gouverneur de Tubas et de la vallée du Jourdain septentrionale, Ahmed Asaad, a déclaré que les forces d'occupation sionistes « restreignent la circulation des ambulances et des équipes médicales, et n'autorisent pas l'accès à certains malades nécessitant des soins médicaux », appelant « les institutions de la communauté internationale et la Croix-Rouge internationale à intervenir immédiatement pour mettre fin à ces violations ». En milieu d'après-midi, le directeur du Croissant-Rouge palestinien dans le gouvernorat de Tubas a déclaré à Al Jazeera que ses équipes sur le terrain soignaient des « dizaines de blessés et de malades », soulignant la difficulté d'héberger les personnes déplacées de force par l'opération israélienne. Des sources médiatiques palestiniennes ont également rapporté à Al Jazeera l'arrestation du maire de Tammun, Samir Bisharat, alors qu'il accomplissait ses missions humanitaires lors du raid en cours sur cette ville située au sud de Tubas. A Tulkaram, les forces d'occupation ont déployé des bulldozers et des engins de chantier lourds en direction du camp de Nour Shams, indique également Wafa, rappelant que « le camp est soumis à un siège strict depuis 291 jours, empêchant la majorité de ses résidents de retourner à leurs domiciles ». Par ailleurs, Al Jazeera a rapporté que des hordes de colons sionistes ont mené des attaques contre les Palestiniens de la région de Khallat al-Homs, au sud-est de Yatta, à Al Khalil. Des colons ont également attaqué des agriculteurs palestiniens alors qu'ils récoltaient des olives dans la région de Jabal Sabih, au sud de Naplouse, ajoute la même source. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||