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Prime des urgences: Le ministère de la Santé appelé à se prononcer

par M. Aziza

Plusieurs syndicats, sections et coordinations représentant les fonctionnaires du secteur de la santé ont réagi à l'annonce faite récemment concernant la prime des urgences. Selon eux, le ministre aurait donné son accord pour l'octroi de la prime des urgences, une information confirmée par des membres de la Fédération nationale des travailleurs de la santé devant la presse, à l'issue de leur rencontre dernièrement avec le ministre de la Santé, Aït Messaoudène, dans le cadre des rencontres avec les partenaires sociaux.

Si certains syndicats ont salué cette avancée, d'autres s'interrogent encore sur l'étendue de la mesure et se demandent si leurs catégories professionnelles sont concernées.

De leur côté, plusieurs représentants se montrent prudents et rappellent qu'aucune décision officielle n'a été annoncée. Ils appellent donc le ministère à clarifier la situation par un communiqué officiel, afin de lever tout doute sur l'octroi effectif de cette prime.

En effet, le ministre de la Santé, le professeur Mohamed Seddik Aït Messaoudène avait reçu, jeudi dernier (30 octobre), au siège du ministère, les membres du bureau exécutif de la Fédération nationale des travailleurs de la santé (FNTS), affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Et ce, dans le cadre des rencontres avec les partenaires sociaux.

Dans un communiqué rendu public par le ministère, il a été juste précisé qu'une importance est accordée par le ministère à la prise en charge des revendications sociales et professionnelles de toutes les catégories, y compris celles des corps communs. Sans donner de détails. Par contre le porte-parole et chargé de communication de la fédération, Dr Hichame Alam, avait affirmé à une chaîne de télévision arabophone que « la proposition relative à la prime des urgences de l'ordre de 20.000 DA a été approuvée ». Une vidéo reprise sur les réseaux sociaux par des pages de sections et de coordinations syndicales du secteur de la santé.

Contacté par nos soins, le président du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), Lounès Ghachi, a affirmé qu'il se peut que cette proposition soit accordée, notamment par le fait que c'est le président de la République qui a demandé d'accorder une prime pour les travailleurs qui travaillent dans les urgences afin de les encourager à accomplir leur noble mission.

Mohamed Amine Bendali, président du Syndicat national des auxiliaires médicaux en anesthésie et réanimation de santé publique (SNAMARSP) a affirmé pour sa part que concrètement rien n'est encore officiel.

Précisant que c'est une des propositions des syndicats formulée en 2024 « mais je pense qu'elle est toujours au stade de projet ».

Mohamed Idir , président du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (Snpssp) a précisé au « Le Quotidien d'Oran » que son syndicat n'a pas demandé cette prime. Soulignant « on a fait des propositions pour des primes dans le cadre de la révision du régime indemnitaire et nous n'avons pas envisagé une prime spécifique à une activité donnée ». En enchaînant « à ma connaissance c'est une proposition du président de la République qui a évoqué deux primes, une pour les urgences et l'autre je crois pour la veille sanitaire ». Il précise encore que « ces deux primes ont été annoncées et elles étaient incluses dans le projet du régime indemnitaire qui nous a été soumis dans le cadre de la concertation au moment de la révision des statuts. Mais depuis, dit-il, et au jour d'aujourd'hui nous n'avons aucune information quant au devenir de ces deux primes ».