Lundi 647e jour d'agression sioniste et 135e jour de siège total de Ghaza, l'armée génocidaire d'Israël poursuit ses massacres contre la population civile, femmes et enfants, et des demandeurs d'aide alimentaire.

Hier, le ministère de la Santé a annoncé, dans son rapport statistique quotidien, un lourd bilan des attaques israéliennes lors des précédentes 24h (dimanche), faisant 677 victimes, dont 120 martyrs et 557 blessés parvenus dans les hôpitaux de Ghaza.

Le bilan total du génocide israélien passe donc à 58.386 martyrs et 139.077 blessés, depuis octobre 2023. Le rapport précise que «240 martyrs ont été ajoutés au bilan cumulé des morts dont les données ont été complétées et approuvées par la commission judiciaire chargée du suivi des signalements et des personnes disparues».

Le bilan depuis la reprise des bombardements, le 18 mars 2025, s'élève quant à lui à 7.568 martyrs et 27.036 blessés.

Quant au bilan des victimes des «centres d'aide» israélo-américains, arrivées dans les hôpitaux au cours des dernières 24 heures a atteint 5 martyrs et plus de 143 blessés, portant le nombre total de victimes parmi les demandeurs d'aide alimentaire à 838 martyrs et plus de 5.575 blessés, ajoute le même rapport.

Par ailleurs, selon un bilan provisoire rapporté par Al Jazeera citant des sources hospitalières, les bombardements israéliens depuis l'aube de lundi jusqu'à 15h (localement) ont fait au moins 51 martyrs, dont 27 dans la ville de Ghaza et le nord de l'enclave.

Le complexe médical Nasser a signalé un bilan d'au moins 9 martyrs, pour la plupart des enfants, et des blessés lors d'un bombardement israélien visant des tentes de personnes déplacées dans le quartier Al-Mawasi à Khan Younes, au sud de l'enclave.

Pour sa part, l'hôpital Al-Awda a fait état de 4 martyrs et des blessés lors d'un bombardement israélien ciblant le camp Al-Bureij, dans le centre de la bande de Ghaza. La résistance palestinienne a mené, lundi, «trois attaques simultanées contre des groupes de soldats sionistes dans les quartiers Al-Tuffah et Al-Shujaiya, à l'est de la ville de Ghaza et à Khan Younes, a rapporté Al Jazeera citant une déclaration d'Al Qassam et des médias israéliens. Les médias israéliens ont fait état de plusieurs morts et blessés parmi les soldats de l'armée d'occupation lors de violents affrontements avec la résistance palestinienne à Khan Younes.

Cette attaque a été revendiquée par les Brigades al-Qassam sur la plateforme Telegram annonçant avoir ciblé «un véhicule blindé de transport de troupes sionistes «Nimr» avec un missile « Al-Yassin 105 » au nord de la ville de Khan Younes». «Nos combattants ont observé l'intervention des hélicoptères pour l'évacuation des morts et des blessés», ajoute Al-Qassam.

En outre, des sources israéliennes citées par Al Jazeera ont rapporté «la mort de 3 soldats et un autre grièvement blessé lors d'une attaque contre une force d'ingénierie à Jabaliya, dans le nord de la bande de Ghaza». Les médias israéliens ont également fait état d'une tentative des combattants de la résistance de capturer un des soldats, avant d'annoncer qu'il a finalement été retrouvé, sans préciser s'il était mort ou vivant.

Des sources locales à Ghaza ont indiqué à Al Jazeera que l'aviation militaire israélienne a bombardé intensément les régions où se sont déroulées les attaques de la résistance.

Dr Hussam Abu Safiya dans un état de santé critique

Détenu depuis près de 7 mois, le Dr Hussam Abu Safiya, pédiatre et directeur de l'hôpital Kamal Adwan «est dans un état de santé critique», a indiqué lundi un communiqué du ministère de la Santé de Ghaza, citant l'avocat du détenu.

Les membres du personnel médical palestinien de Ghaza, détenus également dans les prisons israéliennes, «vivent également dans des conditions tragiques et difficiles» en raison des «sévères restrictions aux prisonniers en général et au personnel médical en particulier», ajoute le communiqué.

«L'avocat du prisonnier Dr Hussam Abu Safia qualifie de critique son état de santé», en raison notamment du «refus délibéré de lui accorder des soins médicaux», ajoutant qu'il a été «victime de brutalité lors de ses interrogatoires et des coups qu'il reçoit constamment», précise la même source.

Détenu depuis le 27 décembre dernier, le directeur de l'hôpital Kamal Adwan «a perdu 40 kg et souffre d'hypertension artérielle et d'une faiblesse du rythme cardiaque», poursuit le ministère de la Santé de Ghaza dans son communiqué, rappelant que «360 membres du personnel médical ont été arrêtés depuis le début de la guerre génocidaire dans la bande de Ghaza».

Le ministère de la Santé appelle les «autorités compétentes à intervenir d'urgence pour criminaliser les pratiques de l'entité d'occupation à l'encontre des membres du personnel médical et faire pression pour qu'ils soient libérés».

En outre, dans une récente déclaration accompagnant une pétition appelant à la libération du directeur de l'hôpital Kamal Adwan, Amnesty International, révèle que «son avocat a pu lui rendre visite, en juillet 2025, à la prison d'Ofer et a rapporté qu'Abu Safiya et d'autres prisonniers avaient été agressés physiquement et violemment battus il y a deux semaines par les agents de sécurité de la prison».

L'ONG précise que Dr Abu Safiya «a été battu pendant près de 30 minutes sans interruption sur le dos, le visage et le cou» et que «ses lunettes, qui lui avaient été fournies récemment à la demande de son avocat et après un long délai, ont été cassées». «Maître Kassem a également souligné les conditions extrêmement précaires dans lesquelles Abu Safiya et d'autres prisonniers sont détenus. Ils continuent d'être victimes de négligence médicale et la quantité de nourriture qui leur est fournie est extrêmement minimale et ne répond pas à leurs besoins. Abu Safiya et d'autres prisonniers sont confinés dans une cellule souterraine, et Abu Safiya a perdu beaucoup de poids, près de 40 kilos», affirme encore Amnesty.