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![]() ![]() ![]() En raison des bombardements sionistes: Une équipe de l'OMS contrainte de quitter un hôpital
par Mohamed Mehdi ![]() Samedi,
428e jour de l'agression contre Ghaza, le nombre de
victimes de la barbarie israélienne, soutenue par les Etats-Unis, s'est élevé à
44.664 martyrs et 105.976 blessés, a indiqué, hier, le ministère de la Santé de
l'enclave assiégée. La même source a fait état également d'un bilan de 52
martyrs et de 142 blessés dans les 4 massacres enregistrés lors des précédentes
24 heures.
Le ministère de la Santé a également diffusé une vidéo montrant une attaque aérienne israélienne contre une ambulance stationnée près de l'hôpital Kamal Adwan, dans le nord de Ghaza. Les images révèlent des tirs intenses des forces israéliennes ciblant l'ambulance. Le ministère a précisé que l'attaque a eu lieu vendredi. « Le recours aux ambulances dans le nord de Ghaza est devenu de plus en plus rare pour cause de bombardements. La plupart des ambulances sont désormais hors service en raison d'attaques répétées et de graves pénuries de carburant », a déclaré hier la Protection civile de Ghaza. Hier, le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé qu'une équipe médicale internationale a été contrainte de quitter l'hôpital Kamal Adwan à cause des bombardements israéliens. « Compte tenu de la situation sécuritaire instable, l'équipe médicale internationale déployée par l'OMS il y a cinq jours, après cinq refus, a été contrainte de s'auto-évacuer pour des raisons de sécurité alors que les personnes déplacées, les soignants et de nombreux patients blessés commençaient à fuir l'hôpital et que la panique se répandait », a écrit samedi Tedros Adhanom Ghebreyesus sur la plateforme X. « 90 patients et 66 personnels médicaux restent à l'hôpital. L'hôpital Kamal Adwan est au minimum opérationnel, mais ce dernier incident menace encore davantage sa capacité à rester opérationnel. Il s'agit de l'une des dernières sources de survie pour la population du nord de Ghaza », ajoute le DG de l'OMS qui appelle de « toute urgence » à la « protection immédiate des établissements de santé et à la fin des hostilités ». Pour rappel, l'armée génocidaire d'Israël a démenti, vendredi, avoir bombardé l'hôpital Kamal Adwan ou ses environs immédiats, et ce malgré les images, les témoignages du directeur de l'établissement, le nombre de médecins et personnels médicaux tombés en martyrs sous les tirs et les bombardements. Concernant la situation humanitaire dans le nord de Ghaza, le responsable du Programme Alimentaire Mondial (PAM), a lancé un avertissement sur l'imminence d'une famine dans ces régions. Dans une déclaration sur Al Jazeera, le directeur exécutif adjoint du Programme alimentaire mondial, Karl Skow, a affirmé que le « Comité d'examen indépendant a mis en garde contre une famine attendue dans le nord de Ghaza». «Des enfants meurent de faim» dans cette partie de l'enclave, a-t-il soutenu, appelant à sécuriser les routes de distribution de l'aide dans la bande de Ghaza, soulignant également «des problèmes dus au manque d'eau à plusieurs endroits». «Israël détruit le dernier hôpital en ruine pour achever son crime de déplacement forcé» « Israël ferme systématiquement les hôpitaux du nord de Ghaza en les ciblant directement, en assiégeant les lieux et en tuant, blessant et arrêtant des patients, des blessés et du personnel médical. Cela fait partie d'un crime de déplacement forcé contre tous les résidents palestiniens du nord de Ghaza », écrit l'organisation Euro-Med Human Rights Monitor, dans un document publié vendredi. Selon les équipes de terrain d'Euro-Med, « les forces israéliennes ont utilisé des détenus palestiniens comme boucliers humains, les forçant à avertir le personnel hospitalier que toutes les personnes déplacées et les accompagnateurs des patients devaient quitter les lieux et se diriger vers des zones contrôlées par les forces israéliennes. Beaucoup ont été arrêtés à leur arrivée, tandis que d'autres ont été contraints de fuir vers un point de contrôle dans la zone de l'administration civile et finalement vers la ville de Ghaza », explique le rapport. Euro-Med Monitor fait état également de « l'évacuation forcée de la délégation médicale indonésienne bénévole à l'hôpital Kamal Adwan, qui a quitté les lieux sans leurs véhicules ». « L'assaut près de l'hôpital Kamal Adwan a duré plusieurs heures, faisant entre 30 et 50 morts dans les rues et les maisons avoisinantes », ajoute l'organisation qui rappelle qu'au cours de la semaine dernière, l'établissement « a subi plus de dix attaques directes, blessant plus de 22 personnes, dont du personnel médical ». Ajoutant que jeudi, « les forces israéliennes ont bombardé l'hôpital indonésien de Jabaliya, ciblant des réservoirs d'eau et blessant les accompagnateurs de trois patients. Auparavant, les étages supérieurs de l'hôpital Al-Awda de Jabaliya avaient également été bombardés ». Euro-Med Monitor appelle l'OMS et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à intervenir « de toute urgence » pour « fournir aux hôpitaux du nord de Ghaza des médicaments, des fournitures, de la nourriture et du personnel médical, tout en garantissant la sécurité des patients, des blessés et du personnel médical ». Et d'ajouter : « compte tenu de l'échec des efforts diplomatiques, ces organisations doivent au moins publier des déclarations publiques condamnant les graves violations d'Israël, qui se sont dangereusement intensifiées au cours de l'année écoulée ». Liban: 155 violations israéliennes depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu Le Premier ministre du gouvernement intérimaire libanais Najib Mikati a appelé, samedi, la communauté internationale à « œuvrer avec sérieux et détermination pour mettre un terme aux violations commises par l'ennemi et à son retrait de nos terres ». « Nous affirmons que la résolution 1701, que l'armée libanaise mettra en œuvre, constitue la base du retrait de l'ennemi de nos terres occupées », a-t-il ajouté. Cette déclaration intervient après des dizaines de violations des termes de l'accord de cessez-le-feu, en vigueur depuis plus de dix jours, commises par l'entité sioniste. La plus récente des violations a été signalée, samedi à la mi-journée, par la Protection civile libanaise qui a rapporté un martyr dans une attaque menée par un drone contre une moto dans la ville de Deir Saryan, dans le sud du pays. Selon Al Jazeera, vendredi, l'armée israélienne a commis 14 violations du cessez-le-feu portant à 155 le nombre total de violations depuis l'entrée en vigueur de l'accord. Citant des statistiques établies par l'agence Anadolu, sur la base des annonces de l'agence de presse officielle libanaise (NNA), la même source indique que les attaques israéliennes de vendredi se sont concentrées sur la capitale Beyrouth et sa banlieue sud, ainsi que dans les districts de Bint Jbeil, Marjayoun, Hasbaya et Nabatieh dans le gouvernorat de Nabatieh (sud), le District de Tyr dans le gouvernorat du Sud et district d'Akkar dans le gouvernorat d'Akkar (nord). « Les violations israéliennes variaient entre les bombardements d'artillerie et de missiles, les tirs de mitrailleuses, les incursions, les frappes militaires et de drones, et les survols de drones », ajoute Al Jazeera. |
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