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Echangeur du pôle de Tlélat via l'autoroute Est-Ouest: Vers l'inscription du projet dans la loi de finances 2025

par Houari Saaïdia

Après de longues péripéties, le projet de la voie d'accès au pôle urbain d'Oued Tlélat via l'autoroute Est-Ouest va enfin se concrétiser, le ministère des Travaux publics s'étant engagé à en assurer l'inscription au titre de la LF 2025. Beaucoup d'eau a coulé sous les ponts avant que ce trait de liaison entre le pôle urbain et l'autoroute d'à côté ne soit validé, financièrement parlant. Il faut en effet remonter à 2015 pour retrouver la première esquisse de cet échangeur «indispensable» tant pour la nouvelle agglomération qui est venue se greffer au corps de la ville de Tlélat que pour celle-ci elle-même. Depuis, la cité nouvelle à la densité démographique assez élevée puisque son architecture est totalement en vertical -avec un noyau de plus de 17.000 unités LPL- attend son propre accès.

Pour se rendre à ce grand «réceptacle», qui est nourri cycliquement par les vagues successives de relogements en provenance d'Oran-ville et alentours, il n'y a jusque-là qu'un seul chemin, celui desservant l'ancienne ville d'Oued Tlélat via la RN4. Un passage obligé qui asphyxie déjà le chef-lieu et rend la vie encore plus difficile pour les milliers d'habitants éparpillés dans les nouvelles cités condensées. Quand ces derniers rentrent chez eux en fin de journée, ils ne sont pas au bout de leur peine une fois l'accablant chemin RN4 parcouru, avec en plus un régime de circulation au compte-gouttes à hauteur de l'échangeur du marché de gros d'El-Kerma. Loin de là, une autre séquence du calvaire commence quelques centaines de mètres après l'entrée en ville de Tlélat via la bretelle sur la RN4.

L'ÉTUDE FICELÉE DEPUIS 8 ANS

Car tout le monde est obligé de passer par là, alors qu'il n'est en fait pas possible, pour des contraintes intra-muros évidentes, d'opérer une quelconque réadaptation de cet ancien itinéraire routier à double sens. La seule solution au problème, c'est le projet d'accès au nouveau pôle via l'autoroute Est-Ouest. Une nécessité vitale. L'étude portant sur la conception de plusieurs variantes relatives à cet accès a été pourtant confectionnée depuis fin 2016. L'étude a mis en place plusieurs possibilités de passage via l'autoroute Est-Ouest pour rallier directement le nouveau centre urbain d'Oued Tlélat.

Il faut dire que l'opération suggérée alors par les pouvoirs publics locaux, pour un coût estimatif de 600 millions de DA, au-delà de sa pertinence -voire même son urgente nécessité- techniquement parlant, a eu l'aval du ministre de TP de l'époque. Mais, depuis, l'opération ne sera jamais enregistrée pour cause d'austérité, explique-t-on à l'ex-Ponts et Chaussées. C'est le sort inévitable de très nombreux projets dans cette conjoncture de forte rationalisation budgétaire et de priorisation rigoureuse pour les investissements publics, tous secteurs productifs ou non productifs confondus. Les choses ont bien changé depuis peu. Et l'on se dirige vers une levée du gel sur le projet d'accès à Tlélat via l'autoroute Est-Ouest. Techniquement, il s'agit selon les explications de la DTP d'une bretelle qui aura à desservir le nouveau pôle urbain à partir du tronçon Oran de l'autoroute Est-Ouest. L'opération suggère la réalisation d'un échangeur, passage supérieur, comprenant la réhabilitation d'une piste agricole, sur 2,5 km, par sa mise à niveau.