La Confédération des syndicats autonomes
algériens (CSA), regroupant 13 formations syndicales, a dénoncé, à travers un
communiqué rendu public, l'attitude du ministère du Travail qui tarde ou qui
refuse de lui remettre le récépissé d'enregistrement de la CSA. La demande
d'agrément de la Confédération remonte à 2019, et les syndicats ont, depuis
cette date, renouvelé la demande d'enregistrement, conformément aux exigences
du ministère du Travail, en répondant également à toutes les exigences de la
nouvelle loi syndicale de 2023, selon leurs propos. Les membres de la
Confédération ont sollicité, encore une fois, l'intervention du président de la
République, Abdelmadjid Tebboune, pour ouvrir le dossier
de la révision des lois du Travail en vigueur, estimant que ces dernières « ne
sont pas conformes à la Constitution algérienne et ne sont pas conformes aux
conventions et traités internationaux ratifiés par l'Algérie ». Les syndicats
assurent être pour la politique «d'ouverture et de main tendue» entre la
communauté syndicale et les pouvoirs publics, dont le ministère du Travail. Ils
demandent la publication et la remise du récépissé d'enregistrement de la
Confédération et de traiter avec les syndicats, en tant que véritable
partenaire, afin de mener un véritable dialogue social capable d'assurer une
cohésion avec le contenu et les principes de la Nouvelle Algérie.
Pour faire entendre leur voix, les
membres de la CSA ont décidé d'organiser un rassemblement, le 1er mai, fête du
Travail, devant le siège du ministère du Travail et de la Sécurité sociale,
tout en appelant à l'adoption d'une politique sociale participative basée sur
le dialogue, la concertation et la négociation.