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Le ministre de l'Industrie
et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, est revenu à la charge pour
dénoncer encore une fois « des campagnes féroces » remettant en cause la
qualité des médicaments génériques et l'insuline fabriqués
localement. Intervenant, hier, lors de la 17e Conférence nationale de la
pharmacie, organisée par le Syndicat national des pharmaciens d'officine
(SNAPO), à l'hôtel El Aurassi, M. Aoun a affirmé que
les acteurs de cette campagne sont connus, « ces derniers veulent que l'Algérie
soit toujours dépendante et à la merci des importations », a-t-il
accusé. Il a affirmé qu'avec l'aide du SNAPO et la conscience de tous les
pharmaciens d'officine « nous avons pu contrecarrer cette campagne de
dénigrement contre les produits pharmaceutiques produits localement ». Le
ministre regrette ce genre de pratique en affirmant qu'après avoir contrecarré
la campagne féroce déclenchée depuis plus de deux mois contre les médicaments «
génériques » fabriqués localement, une autre campagne de dénigrement a été
déclenchée, il y a de cela deux semaines, visant, cette fois-ci, l'insuline
produite localement. Il revient pour affirmer que « grâce, encore une fois, à
la mobilisation de tous, nous avons pu stopper cette campagne mensongère ». Il
ajoute : « Combien de temps nous avons attendu qu'il y ait une production
locale pour que certains viennent la compromettre avec des campagnes
mensongères, chose que je ne permettrai jamais », prévient-il. Et de préciser
que c'est pour la première fois que nous n'avons pas eu de problème d'insuline
au cours du mois de Ramadan. Le ministre a rappelé que la production de
l'insuline a commencé en 2006, à Constantine et « ils ont tout fait pour
compromettre ce projet qui a été arrêté en 2012. Aujourd'hui, nous avons fini
par imposer le retour à la production locale « sérieuse » avec un grand
laboratoire connu mondialement, en l'occurrence Novo-Nordisk
et le producteur local si connu, les laboratoires Biocare
». Selon Aoun, « cette campagne a été menée parce qu'on a tout simplement
commencé à restreindre et à diminuer les quantités importées ». Il prévient : «
Je suis là pour barrer la route à tous ceux qui veulent introduire des
quantités supplémentaires d'insuline pour le gaspillage ». Le ministre de
l'Industrie pharmaceutique a défendu la qualité des médicaments produits
localement du point de vue de leur efficacité et de leur prix.
En affirmant que les produits génériques et l'insuline produits localement se distinguent par leur qualité et leurs prix raisonnables. Le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi, a évoqué lors de son intervention devant l'assistance, la mise en service prochaine de la plateforme numérique dédiée à la pharmacie d'officine. Précisant que ce projet est sur le point d'être achevé. Il s'agit, selon le ministre, d'une plateforme qui permettra la déclaration numérique des stocks de médicaments et des dispositifs médicaux et de soins, ainsi que la déclaration des quantités d'antibiotiques et de psychotropes consommées ainsi que leur parcours pour avoir une traçabilité. Cette plateforme, affirme-t-il, permettra également la numérisation des dossiers des demandes d'installation, de transfert et de fermeture de pharmacies. Cette 17e conférence nationale de la pharmacie a mis en exergue le rôle du pharmacien dans la prise en charge des patients atteints de cancer et de maladies chroniques, lancée sous le slogan « La pharmacie vers une pratique sûre et efficace ». D'ailleurs, Karim Merghemi, le président du Syndicat national des pharmaciens d'officine, a indiqué en réponse aux questions des journalistes, que le projet de la vente d'une trentaine de médicaments anti-cancer oraux en pharmacie est toujours en discussion et en étude. En précisant que suite à une requête faite par le SNAPO relative à la possibilité de permettre aux officines de commercialiser les antimitotiques oraux, la commission DST du CNESE avait convoqué le 27 septembre 2022 une réunion qui a regroupé tous les acteurs concernés pour étudier ce projet. Le SNAPO tient toujours à ce projet, dira-t-il, car cela va permettre aux patients d'éviter des déplacements, notamment pour ceux qui habitent loin des hôpitaux. En précisant que cette option permettra également de réduire la pression sur les hôpitaux, notamment les centres anti-cancer. |
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