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Le docteur Elias Akhamok: «Le Service civil ne doit pas être aboli»

par El-Houari Dilmi

«Il existe actuellement une politique sanitaire renouvelée visant à doter les territoires reculés de notre immense pays en structures sanitaires », a indiqué, hier mercredi, le docteur Elias Akhamok, chef de service des maladies infectieuses à l'EPH de Tamanrasset.

Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, le Dr Akhamok a expliqué que « cela est d'autant plus justifié que le dernier découpage administratif fait émerger de nouvelles wilayas, dont celle de In Guezzam, frontalière avec deux pays que sont le Niger et le Mali, deux pays hautement stratégiques», a-t-il estimé.

L'invité de la Radio a également précisé que cette « intensification de mise en place de nouvelles structures sanitaires, est orientée en priorité vers la santé de la mère et de l'enfant ». Et de poursuivre : « à Tamanrasset, dans l'extrême Sud, il y a un hôpital de 240 lits, et qui se trouve en phase de réception après son équipement (...) Un second, de 60 lits dans la nouvelle wilaya de In Guezzam et un autre à Tinzaouatine qui sont en achèvement ».

Le Dr Akhamok a rappelé l'immensité du territoire national, « imposant un effort considérable, financier et logistique, basé sur une cartographie sanitaire plus adaptée ». Il a également fait remarquer que « nos concitoyens parcourent des distances immenses pour des soins primaires et il est urgent de rétablir cette proximité en redonnant de la valeur aux médecins généralistes», a-t-il indiqué. « Même si les efforts de l'Etat sont considérables, il n'est pas suffisant de doter ces régions en structures sanitaires et la ressource humaine demeure l'ossature de toute politique dans ce sens », a estimé le chef de Service des maladies infectieuses à l'EPH de Tamanrasset. Au sujet du Service civil, justement, le docteur Akhamok a estimé qu'il « ne devrait pas être aboli » appelant à son actualisation de manière plus efficace et plus adaptée.