Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Pas moins de 154 chauffeurs
de taxis urbains, suburbains et inter-wilayas ont comparu jeudi 7 mars devant
la commission des sanctions de la direction des transports pour diverses
infractions liées à l'exercice de leur activité. Il s'agit
principalement du non-respect du cahier de charges et du système
d'exploitation, la non-continuité de l'itinéraire, l'absence de la validation
du cahier des places par les services de la sûreté d'Oran, l'expiration de
l'autorisation d'exploitation, le refus de présenter une prestation de service,
le non-respect de la tenue vestimentaire, la non-déclaration de l'activité
auprès des services de la police, le défaut d'hygiène, la non-prolongation de
la durée de validité du carnet de places, l'absence de l'extincteur, la double
tarification, infraction aux mesures prises quant au respect de la
distanciation sociale et l'absence de la boite des premiers secours.
Autant d'infractions constatées lors de contrôles et qui ont contraint les
services de la police et de la gendarmerie à verbaliser les chauffeurs de taxis
et à transférer leurs dossiers devant la commission des sanctions de la
direction des transports. Ainsi tout refus de clients ou autre infraction
suscitée est passible de sanctions et ce en application de la loi, apprend-on
de sources responsables. Depuis près d'une semaine, prendre un taxi à Oran est
devenu de plus en plus difficile et un véritable casse-tête pour les riverains.
A l'approche du Ramadhan, des dizaines de clients se plaignent de
l'insuffisance des taxis dans certains quartiers de la ville et surtout du
comportement de certains d'entre eux. Ceux-ci refusent des courses alors qu'ils
sont en service et libres. Ces pratiques sont devenues de plus en plus
fréquentes comme le soulignent de nombreux clients rencontrés en ville, dans le
quartier de Maraval, Boulanger, Choupot, entre autres. Certains chauffeurs ne
prennent même pas la peine de s'arrêter alors que d'autres hochent la tête en
signe de refus. Pire, certains prétextant le problème de la circulation
routière et refusent toute course en ville, vers le boulevard Mascara, aux
alentours du CHU d'Oran, au boulevard Maâta et Sananès, notamment, laissant ainsi des dizaines de clients
livrés à eux-mêmes. « Ces chauffeurs imposent toujours leur diktat», dénonce
une femme agacée par ces comportements irresponsables. A cela vient s'ajouter
un autre problème auquel sont confrontés quotidiennement les usagers des taxis,
à savoir celui de la monnaie. «Je viens juste de commencer ma journée alors
donnez-moi de la monnaie», une phrase que les clients entendent des dizaines de
fois par jour. D'autres, avant même de connaitre la destination, demandent aux
clients s'ils ont de la monnaie. Autant de dépassements qui ont fini par
exaspérer la population. La direction des transports, pour sa part, multiplie
les contrôles et invite les citoyens à dénoncer ce comportement. Le chauffeur
de taxi libre n'a pas le droit de refuser une prestation de service au citoyen
et la loi est claire à ce sujet, apprend-on.
Les clients victimes de ces comportements doivent se rapprocher de la direction et déposer une plainte auprès de la commission des sanctions. |
|