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Des capacités avérées

par Abdelkrim Zerzouri

En matière de paiement électronique, l'Algérie a fait des progrès, ces deux dernières années, et ce, relativement au niveau très bas de l'utilisation de ce moyen moderne dans les transactions financières. Mais le véritable bond dans ce domaine attend toujours. En tout cas, l'état actuel de l'e-paiement n'est pas à la mesure des ambitions économiques du pays qui vont de paire dans cette voie technologique, cristallisant l'essence même du développement d'une économie moderne. Peut-on parler de startup quand les moyens de paiement restent rudimentaires ?

« L'Algérie possède des capacités pour développer très rapidement le paiement mobile, un mode de paiement qui sera la solution au retard accusé dans la généralisation des terminaux de paiement électronique (TPE) », a affirmé, mercredi dernier, le ministre de l'Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, M. Yacine El-Mahdi Oualid.

Le ministre a préconisé de tirer profit des expériences de certains pays, dans ce domaine, notamment les pays asiatiques, a-t-il précisé. Suivre l'exemple des pays asiatiques qui excellent dans ce domaine pour développer le paiement mobile n'est pas une mauvaise idée, mais elle reste à concrétiser. Mais le ministre ne donne aucun délai ni date précise pour ce faire.

Par contre, il n'a pas manqué de préciser qu'en matière de paiement par cartes internationales, en vue de permettre aux sociétés algériennes de recevoir des fonds en devises, le « prochain défi », selon son expression, « il y aura des nouveautés à ce sujet durant les prochains mois », a-t-il assuré.

Effectivement, « l'Algérie a réalisé, ces dernières années, une avancée considérable en matière de développement de ses infrastructures des technologies de l'information et de la communication (TIC) », comme l'a relevé de son côté le ministre le ministre de la Poste et des Télécommunications, Karim Bibi-Triki, enregistrant un nombre d'abonnés de la téléphonie mobile qui est passé de 37 millions d'abonnés en 2020, à 46 millions d'abonnés actuellement, et il reste aujourd'hui de passer à l'exploitation de ce boom de la téléphonie mobile dans des créneaux autres que les communications téléphoniques et les réseaux sociaux.

Tout en révélant que le nombre de détenteurs de la carte «Edahabia» est passé de 6 millions en 2020 à 12,5 millions actuellement, ainsi que l'enregistrement de 66 millions d'opérations de paiement électronique, via l'application «BaridiMob» en 2023, contre 5 millions en 2020, le ministre a laissé entendre, en filigrane, qu'on peut mieux faire avec les startups, les institutions financières et l'économie algérienne, qui sont en mesure de parvenir à des niveaux plus élevés que ceux enregistrés dans le domaine du e-paiement.