De nombreux chantier seront lancés après le Ramadhan dans le cadre de l'opération de réhabilitation et de sauvegarde du quartier de Sidi El Houari, indiquent les services de la wilaya.

Ce projet sur lequel insiste le wali d'Oran, connaitra un réel envol après le mois du jeûne, avec à la fois d'importantes opérations de relogement des familles occupant des immeubles classés rouge et le lancement des travaux de réhabilitation des bâtisses et des places publiques. Selon les mêmes sources, il sera aussi procédé à la démolition des immeubles désaffectés qui ont fait l'objet d'une expertise et qui présentent un réel danger. En parallèle aux travaux de réhabilitation des immeubles ciblés par la commission multisectorielle ad-hoc de la wilaya. Cette commission avait ciblé un site à réhabiliter de 75 hectares découpé en zones par priorité d'intervention. Le projet vise essentiellement à désenclaver le quartier par rapport au reste de la ville, préserver le patrimoine architectural et historique, la réhabilitation du vieux bâti, la réhabilitation des chemins piétons, des places publiques et de la voirie. Le wali d'Oran a, dans plusieurs déclarations auparavant, fait état d' «un plan de sauvegarde du vieil Oran, et le quartier mythique de Sidi El Houari», celui-ci porte essentiellement sur la rénovation des bâtisses historiques en prenant en compte leur architecture initiale. Et d'annoncer par là même «la démolition des bâtisses classées dans la zone rouge» représentant un danger étant donné qu'elles menacent de s'écrouler à tout moment. De par sa longue histoire, le quartier de Sidi El Houari comprend plusieurs dizaines de bâtisses effritées qui ont été évacuées de leurs occupants relogés dans des habitations décentes. Le plan de sauvegarde du vieil Oran s'est imposé par la force de la situation vu que ce dernier referme des pans entiers de l'histoire d'Oran en l'occurrence des sites archéologiques nécessitant le classement étant donné qu'ils remontent à la période préhistorique jusqu'à l'occupation coloniale française en passant par la période espagnole et ottomane.

Le quartier de Sidi El Houari est, ainsi donc, témoin de plusieurs civilisations, comptant 14 sites classés comme monuments nationaux. Conscients de cette incontournable évidence, les pouvoirs publics ont estimé juste de reprendre la situation en main, d'où le lancement du plan de sauvegarde de ce quartier historique. Ce dernier a franchi plusieurs phases entrant dans le cadre sa concrétisation.

En ce sens, plusieurs rencontres techniques ont été tenues à l'APC d'Oran et dont l'ordre du jour a tourné autour de la mise en œuvre de ce plan portant sur la protection dudit quartier s'étendant sur une superficie de 70 hectares. Tel que conçu par ses concepteurs, le plan de sauvegarde vise également la transformation de ce quartier en lieu de visite pour les touristes.