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Mercuriale: Flambée injustifiée à la veille du ramadhan

par A. Z.

C'est la flambée de la mercuriale à la veille du ramadhan. Une flambée des prix brusque et brutale qui met à rude épreuve le pouvoir d'achat du citoyen. Ainsi, la coutume a été respectée durant la semaine qui précède le mois sacré à travers le même scénario qui se répète chaque année en pareille période. Hormis quelques produits, comme les légumes secs, ainsi que l'huile, la semoule et le sucre, largement disponibles et à des prix fixes, le ramadhan de l'année 2024 ne déroge pas à la règle, estiment d'une manière unanime les consommateurs. Les marchands de légumes et fruits, de leur côté, restent convaincus que la hausse des prix est inévitable durant les quelques jours qui précèdent le ramadhan, avant un retour à la normale à la mi-ramadhan et une reprise d'envolée de la courbe des prix à la fin du ramadhan, pour se prolonger jusqu'à une semaine après l'Aïd El Fitr. Une fatalité.

C'est une question d'offre et de demande, soutiennent-ils. La pression sur certains produits va immanquablement provoquer une hausse des prix, expliquent des marchands de légumes. Mais, on n'explique pas pourquoi les prix augmentent alors que l'offre est abondante ? Là, les détaillants nous renvoient aux marchés de gros, où les prix enregistrent une hausse injustifiée. Par exemple, le prix de la tomate, cédée ces derniers jours à 60 dinars le kilo, voire 40 dinars par endroits, a grimpé jusqu'à 120 dinars malgré une abondance visible sur les étals. D'autres produits de serres (hors saison), comme le piment fort et doux, sont cédés entre 140 et 150 dinars le kilo, enregistrant une hausse de 20 dinars. Très demandées durant le ramadhan, il faut s'attendre à ce que ces marchandises enregistrent dans les prochains jours des hausses sensibles de prix, préviennent des marchands de légumes.

La pomme de terre, quant à elle, n'a enregistré aucune hausse, gardant ses prix stables et abordables, entre 50 et 70 dinars le kilo, selon les régions, mais on craint quand même une tendance haussière dans les prochains jours. L'oignon et la salade n'échappent pas à la hausse, écoulé pour le premier jusqu'à 100 dinars le kilo et le second jusqu'à 150 dinars le kilo. D'autres produits gardent des prix stables mais très hauts, comme les courgettes à 120 dinars le kilo, les petits pois à 220 dinars, aux côtés de la carotte et le fenouil à 70 dinars le kilo et le navet à 60 dinars.

Concernant les fruits, les prix ont également pris de l'envol, enregistrant des hausses entre 40 et 60 dinars. Les oranges en pleine saison atteignent jusqu'à 140 dinars le kilo, les bananes à 350 dinars, les pommes à partir de 200 dinars, à Constantine par exemple. Assez chers pour les petites et les moyennes bourses. Pour les prix des viandes blanches, la hausse est à son pic, à 530 dinars le kilo. Les œufs, quant à eux, gardent un prix stable à partir de 18 dinars l'unité. Quant aux viandes rouges, elles ne descendent pas de leur piédestal, à 2.600 dinars le kilo d'agneau, en attendant les viandes rouges importées, proposées à 1.200 dinars le kilo. Comme de coutume, d'énormes dépenses sont exigées pour garnir un tant soit peu la table du ramadhan.