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Plus de 15.899 martyrs et 42.000 blessés: Le génocide continue à Ghaza

par Mohamed Mehdi

Lundi, 59e jour de l'agression sioniste, l'armée d'occupation a continué à bombarder les populations civiles dans différentes villes et quartiers de la bande de Ghaza. Dans la mi-journée d'hier, les bombardements israéliens ont ciblé le quartier d'Al-Rimal, dans la ville de Ghaza, un hôpital et une école et d'autres infrastructures, dans le but évident de tuer davantage de civils, femmes et enfants, mais aussi des blessés et des malades dans les établissements sanitaires dans l'ensemble de l'enclave.

Le bombardement de l'école ?Salah Eddine', qui abrite des milliers de personnes déplacées, à l'ouest de Ghaza a fait plusieurs victimes dans la matinée. Plus tard, un correspondant d'Al Jazeera, a fait état de l'arrivée de 19 martyrs à l'hôpital baptiste de Ghaza et des blessés, en plus des 83 martyrs transférés vers cet hôpital depuis l'aube de lundi.

Toujours selon Al Jazeera, l'aviation militaire sioniste a bombardé à proximité de l'hôpital baptiste, dans un bâtiment adjacent, au nord-est de Ghaza.

La même source a indiqué que les forces d'occupation ont bombardé des groupes de personnes qui tentaient de se déplacer dans la zone d'Al-Saha à Jabalia, dans la ville de Ghaza. Dimanche, l'administration de l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa, dans le centre de la bande de Ghaza, a déclaré avoir reçu «60 martyrs et plus de 100 blessés», soulignant que l'hôpital souffre d'une grave pénurie de médicaments et de fournitures médicales.

Au total, et selon le bureau des médias du gouvernement de Ghaza, les bombardements de la journée de dimanche ont fait 316 martyrs transférés vers les hôpitaux, estimant le nombre de martyrs, encore sous les décombres, à plusieurs centaines.

Le bilan des martyrs en Cisjordanie est tout aussi important. Le ministère palestinien de la Santé a indiqué, hier, que les tirs à balles réelles de la police et de l'armée d'occupation israélienne ainsi que des colons en Cisjordanie ont fait 464 martyrs depuis le début de l'année, en cours, dont 256 depuis le 7 octobre dernier. La Cisjordanie occupée est le théâtre d'une vague de tensions et d'affrontements sur le terrain entre les Palestiniens et l'armée d'occupation, qui coïncide avec l'agression dévastatrice lancée par l'entité sioniste contre Ghaza.

Le nouveau bilan annoncé, hier, par le porte-parole du ministère de la Santé à Ghaza fait état de 15.899 martyrs, dont 70% de femmes et d'enfants, et de 42.000 blessés de différentes gravités.

UNICEF : Le sud de Ghaza soumis à des bombardements plus violents

Les bombardements dans le sud de Ghaza ne sont pas moins féroces que ceux subis par le nord de la bande assiégée, a déclaré hier le porte-parole de l'UNICEF, ajoutant qu'il y a de «lourdes pertes parmi les enfants».

«Nous devons croire que nous pouvons contribuer à mettre un terme à la guerre contre les enfants, car le silence est une complicité. Les attaques dans le sud de Ghaza ne sont pas moins féroces que celles dans le nord. Et la situation empire pour les enfants et les femmes», a déclaré James Elder, le porte-parole du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Samedi dernier, M. Elder avait également diffusé une vidéo de l'hôpital ?al-Shifa' montrant des dizaines d'enfants et de femmes qui dormaient à même le sol dans les couloirs de l'hôpital pour fuir les bombardements à l'extérieur.

De son côté, la présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Mirjana Spoljaric Egger, a appelé depuis Ghaza à «protéger les civils et à respecter les lois de la guerre». Elle a ajouté, lors d'une visite sur le terrain dans la bande de Ghaza, que «le niveau de souffrance humaine est insupportable et qu'il est inacceptable que les civils ne disposent pas d'un endroit sûr où se réfugier». Mme Spoljaric Egger a également souligné «qu'il n'existe actuellement aucune réponse humanitaire adéquate à la lumière du siège militaire actuel sur Ghaza». L'UNRWA estime à «1,9 million de personnes déplacées dans la bande de Ghaza, soit 80% de la population de l'enclave», depuis le début de l'agression sioniste.

Les combats à «distance zéro»

Au sol, les accrochages à «distance zéro» entre les combattants entre les différentes fractions de la Résistance palestinienne et les soldats de l'armée sioniste se sont déroulés dans plusieurs zones de Ghaza, au nord comme au sud.

Hier, les combattants des Brigades Al-Qassam, branche armée du Mouvement Hamas, ont annoncé plusieurs opérations menées contre des troupes sionistes. Al-Qassam a revendiqué des attaques contre «5 chars sionistes et 5 véhicules de transport de troupes dans l'axe Est de la ville de Ghaza avec des missiles «Al-Yassin 105», et un autre à Beit Lahia, ainsi que des attaques «contre un certain nombre de soldats israéliens à «distance zéro» dans la région de Sheikh Radwan, faisant des morts et des blessés, selon la même source.

Les Brigades Al-Qassam ont également annoncé, hier vers 14h GMT, avoir tendu plusieurs «embuscades aux forces spéciales israéliennes à Al-Faluja et à Beit Hanoun, au nord de la bande de Ghaza, avec un engin explosif et éliminé le reste d'entre eux à «distance zéro».

À Beit Hanoun, «le groupe des forces spéciales sionistes était retranché à l'intérieur d'un bâtiment, et a été touché par un obus anti-personnel».

De leur côté, les Brigades Al-Quds, branche armée du Jihad Islamique, ont annoncé de violents accrochages à «distance zéro» avec des soldats de l'occupation israélienne dans l'axe de l'incursion, dans le quartier de Cheikh Radwan». Dans la même zone, les Brigades Al-Quds ont également annoncé que leurs moudjahidines avaient ciblé un certain nombre de véhicules militaires de l'occupation avec des obus Tandem,

Les Brigades Al-Qods ont déclaré avoir bombardé des troupes militaires et des soldats de l'ennemi israélien sur les lignes de front de la région de Juhr al-Dik avec plusieurs d'obus de mortier.

L'intensité et la difficulté des combats au sol, rencontrées par l'armée sioniste, contrairement à la facilité de larguer des dizaines de tonnes de bombes par les avions, et le nombre de morts et de blessés (plus d'un millier) en quelques semaines de l'invasion terrestre, ont poussé un porte-parole de l'armée israélienne à déclarer que ses forces «n'avaient pas encore vaincu le Mouvement de la résistance islamique (Hamas) dans le nord de Ghaza», expliquant à CNN que «l'opération était difficile» et que «le terrain de combat l'était également». Et selon des «médias israéliens», cités, tard dans la nuit de dimanche, par la chaîne libanaise ?Al Mayadeen', «les autorités sécuritaires et militaires ont décidé de ne pas mettre en œuvre les plans approuvés pour libérer les prisonniers, craignant pour leur vie».