Le Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (SNAPO) a décidé suite à la tenue d'une session d'urgence de son bureau national, avant-hier, l'annulation de la décision de grève nationale des pharmaciens qui devait avoir lieu le 16 du mois en cours.

Cette décision a été prise suite aux discussions entre les membres du syndicat et le ministre des Finances et son secrétaire général, ainsi qu'avec la directrice générale des impôts. Des instructions et des orientations ont été données par le ministre pour la prise en charge des préoccupations des pharmaciens d'officine. Notamment celles relatives à la fiscalité pour les pharmaciens privés.

Le jour même, précise les membres du SNAPO, dans un communiqué rendu public, la délégation du bureau national du syndicat a été reçue par les responsables de la direction générale des impôts. Ces derniers se sont engagés, selon le syndicat, à répondre aux doléances des pharmaciens d'officine et de prendre en charge totalement les préoccupations formulées particulièrement par les pharmaciens de la wilaya de Guelma, mais aussi de l'ensemble des wilayas du pays.

Il a été aussi convenu, selon les rédacteurs du communiqué, l'élaboration d'une feuille de route pour la prise en charge des préoccupations fiscales à caractère national des pharmaciens d'officine privés, conformément à l'article 49 de loi de finances 2023.

Pour rappel, les pharmaciens d'officine avaient décidé une série d'actions dont une grève nationale le 16 janvier, en guise de protestation contre un redressement fiscal, avec effet rétroactif, sur des aides accordées par l'Etat aux pharmaciens. Il s'agissait en fait d'un impôt supplémentaire sur les aides de l'Etat accordées aux pharmaciens pour compenser partiellement une partie des pertes subies sur la marge brute qui a baissé de moitié et sur la baisse des prix des médicaments suite à la politique du générique, d'encouragement de la production nationale et l'application du tarif de référence. Une disposition en vigueur depuis déjà 12 ans.

La nouvelle imposition avait vite fait réagir le SNAPO qui a sollicité l'arbitrage et l'intervention du président de la République et du Premier ministre ainsi que l'intervention du ministre des Finances et ceux de l'Industrie pharmaceutique et de la Santé et du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE). Le syndicat se dit, aujourd'hui, satisfait de l'attitude de ces différents départements ministériels et du CNESE.

«Ces derniers ont été à l'écoute de nos préoccupations tout en reconnaissant le rôle que joue le pharmacien d'officine dans la promotion de la santé publique et la production pharmaceutique nationale ».

Le ministre de l'Industrie pharmaceutique, Ali Aoun, avait reçu en audience, mardi dernier, une délégation du bureau national du Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine avec laquelle il a examiné l'ensemble des problématiques liées à l'exercice officinal. Notamment celles relatives à l'exercice officinal et aux dernières mesures fiscales.

Rassuré, le SNAPO a annoncé l'annulation de l'ensemble des actions de protestation prévues, que ce soit la grève nationale du 16 janvier ou de son sit-in prévu le 15 janvier, ou de la grève de 3 jours, prévue au niveau régional à Guelma du 14 au 16 janvier.