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Il arrive à saturation au plus tard dans un an: Le cimetière de Aïn El Beïda en sursis

par Houari Barti

  Après plusieurs sursis, rendus possibles à la faveur d'extensions effectuées sur des parcelles de terrain mitoyennes, le cimetière de Aïn El Beïda devra arriver très prochainement à saturation. « Délai prévisionnel avant cette saturation totale, une année au plus », a confié, hier, au Quotidien d'Oran, le directeur de la Régie communale autonome des pompes funèbres (RCAPF), Abdelmalek Lalaoui.

«Cette fois-ci, la saturation du cimetière de Aïn El Beïda est inexorable. Ses limites étant arrivées à proximité des frontières du quartier de la LOFA. Aucune nouvelle extension n'est désormais possible », affirme M. Lalaoui.

Datant de l'ère coloniale car créé vers la fin de l'année 1956, le cimetière de Aïn El Beïda s'étend sur une superficie de 136 hectares. Il a déjà fait l'objet de deux extensions, en 1986 et en 2008. La dernière en date a été opérée, rappelle-t-on, sur la base d'une proposition de la RCAPF, où une superficie de 40 hectares a été rajoutée aux deux carrés A et B, alors déjà saturés.

Mais même avec cette «modeste» extension, le cimetière de Aïn El Beïda arrive aujourd'hui presque à ses limites et il ne sera plus possible d'opérer une nouvelle extension. S'impose dès lors l'option de créer un nouveau cimetière, le premier que les autorités locales à Oran auront à concevoir dans l'Algérie indépendante. Hormis le choix du terrain qui doit répondre aux impératifs de durabilité, de proximité et de facilité d'accès, le nouveau cimetière devra disposer de l'ensemble des commodités nécessaires à un cimetière moderne. Il s'agit d'un dossier qui doit être étudié et pensé pour le long terme en prenant en considération l'évolution urbaine de la ville. Pour rappel, la régie communale d'Oran gère actuellement 4 cimetières musulmans, à savoir : Moul Douma, Sidi el Ghrib, El Melh et Aïn El Beïda, en plus du cimetière chrétien Tamazougha d'El Hamri. Sur ces quatre cimetières musulmans, les trois premiers sont entièrement saturés. Dans ces derniers, plus personne n'a le droit d'enterrer. Le cimetière Sidi el Ghrib, ouvert avant 1792, d'une surface de 62,94 ares est le plus ancien cimetière musulman situé sur la rive gauche de oued Ras-El-Aïn. Le cimetière Moul Douma a, quant à lui, été ouvert en 1868, alors que celui connu sous le nom El Melh date de l'année 1929.