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«Le Covid-19: levier de la crise économique et sociale»: Une nouvelle approche philosophique de l'après-pandémie

par Rachida Kalfat Rostane*

Notre réflexion repose avant tout sur une multitude d'interrogations qui s'inscrivent autour de trois niveaux d'analyse multidimensionnels au sujet de l'après-pandémie du Covid-19. En effet, penser l'après-crise n'est pas chose facile. La période pandémique nous semble plus facile à gérer mais le plus difficile est comment gérer l'après-pandémie. Très vite il est bon de faire connaître notre approche philosophique. Pourquoi ?

Parce que la philosophie, mère de toutes les sciences questionne. La philosophie s'étonne et étonne par les divers questionnements afin de tenter d'y trouver des réponses à des problématiques de notre actualité et de notre ADVENIR. Nous nous inscrirons pour cette première étape dans la sphère algéro-algérienne d'abord, qui se chargera par la suite de penser globalement la nouvelle pantahumanité chère à l'immanensité de la majorité de nos Algériens. Alors aujourd'hui que faire? Rapports de force ou rapports de la raison? Une des problématiques qui a développé chacun de nos trois niveaux.

LA LOGIQUE DU FLOU

Pour le Covid-19, rien n'est clair sauf que l'on sait que la pandémie est séculaire. Rien de nouveau, les pandémies ont toujours existé. Il reste à tirer profit des empiries antérieures pour réguler celle du troisième millénaire et ses nouveaux paradigmes. Sauf que pour celle du XXIème siècle, les données nous échappent d'où la difficulté de nos approches de procéder à une réelle analyse pour notre situation présente et future. Mutisme et mutité. Pourquoi ? Comment y procéder face à des Vérités partielles ? Vérités plurielles ? Vérités Variables, Vérités fausses ? Vérités floues ? Vérités vagabondes ? Vérités clandestines ?

Comment se recentrer? Comment politiquement cette après pandémie covidienne et comment sociologiquement l'après-crise coronaienne vont-elles réveiller le scénario de la prise de conscience d'une tragédie mondiale qui porte un nom et qui n'a pas de nom : celui d'un virus qui a phagocyté notre dynamisme intellectuel et nos propositions d'idées car tout simplement nous ne savons pas comment nommer ces instants que nous vivons : Instants biopolitiques à la Foucault tout comme le différentiel de traitement des épidémies de la lèpre et de la peste, il y a des siècles de cela.

Pour notre regard, il s'agirait plus d'une hyper biopolitique au vu de ces vérités et contre vérités, de décisions confuses, de flou, de rumeurs brutales et violentes surtout de cette prise de conscience de l'écart entre la science et le politique animé par le néolibéralisme subi par certaines puissances hégémoniques. D'où notre interrogation : Comment comprendre ces discours désordonnés des gouvernances politiques et scientifiques confus, embrouillés et obscurs et souvent contradictoires ou erronées qui nous poussent à douter et à nous interroger sur la crédibilité même de cette pandémie du COVID-19, tout comme les déclarations de l'OMS du CNR et y compris toute la saga des experts ?

D'où une stérilité de nos réserves intellectuelles au sein même de nos universités algériennes, qui peinent à développer des propositions d'idées générées par ce questionnement des incertitudes et de la « Logique du Flou ».Comment donc épistémologiquement la philosophie va t-elle nous donner une représentation du monde après-pandémique afin de répondre à un modèle cohérent en tant que fondement défini pour penser l'après- pandémie sans donnée aucune? Et bien plus que cela, comment chercher à promouvoir la coopération de notre population algérienne pour développer nos propositions d'idées nées du questionnement des incertitudes ?

La population algérienne socialement et psychologiquement vit une crise sanitaire à travers la peur, et la peur de la peur ; de l'angoisse et de l'anxiété et de la panique plus qu'ailleurs vu les infrastructures matérielles si fragiles et menaçantes de nos services hospitaliers. De plus, l'après-pandémie risque un retour à la pandémie et le rythme infernal d'un passage assez burlesque du déconfinement à un nouveau confinement sans cesse renouvelé jusqu'au « sésame ouvre toi » le Sésame du vaccin qui doit attendre deux années consécutives voire plus, pour éradiquer la pandémie. Une a-temporalité qui nous laisse en compagnie d'un implicite de taille pour nous signifier que cette situation pandémique peut durer encore un à deux ans jusqu'à 2022.

Cette a-temporalité vidée de toute évidence nous interroge aussi lorsque la truanderie au profit de l'industrie pharmaceutique fait fi des moyens scientifiques et technologiques actuels en perpétuelle évolution contenu dans le progrès. La question du temps ne serait-elle pas une problématique définissant une stratégie de taille pour ré-accélérer la pandémie et renouer avec un prochain confinement à des fins encore plus obscures et incertaines à notre niveau. Alors qu'il y a urgence, pourquoi ne pas gagner du Temps à sauver des vies humaines et la santé, notre économique et donc de notre social ? Rappelons aussi que depuis des mois les propositions divergentes et contradictoires de la mise en application urgente rendent difficile d'opter pour telle ou telle empirie car notre sociologie algérienne présente aussi des différences par rapport à d'autres constats livrés par les décisions européennes. À nous aussi de redéfinir les contours de notre crise économique indissociable de la crise sociale générée par le confinement à son tour et encouragé par l'annonce accélérée des décès particulièrement en Europe contrairement au continent africain. L'enjeu est terrible : Préserver la vie tout en préservant le pouvoir d'achat et nous sommes acculés à nous questionner sur le processus de penser le prix de la vie humaine. La philosophie économique a tenté d'y répondre à travers ces trois points:1) Que les économistes sont en crise et ils sont des décideurs publics, alors que les philosophes à contrario peuvent arbitrer en aidant les gouvernances politiques et les individus ; 2) Que les sociologues peuvent aussi arbitrer des valeurs d'échanges , et des valeur humaines en valeur de marchandises si les états sont en harmonie avec les systèmes de valeurs .

Car l'intérêt général avant tout est de prendre en considération les intérêts individuels, une vision très humaniste de nos valeurs islamiques ;3) Que les politiciens eux mêmes peinent à évaluer une décision politique par manque d'informations non disponibles avant toute prise de décision.

Bilan de nos interrogations ! La solution est à l'économique en fonction du relais Santé par le déconfinement immédiat avec tous SES ACCESSOIRES de sécurisation (masques, distanciations, hygiène...)pour éviter les tragédies économiques. Air Algérie en paie le prix, faute aux espaces de destinations non autorisés et aux allers-retours du Covid-19.

Notre priorité est de gagner du temps pour éviter les tragédies sociales aussi. L'interdépendance du Couple Economie et Société sont le levier de l'équilibre de nos populations et de leurs stabilités. C'est la raison pour laquelle, par impératif catégorique, le Coronavirus ne nous autorise pas à stopper l'économique pour sauver des vies. Sachant que la maladie du siècle transformée en épidémie, l'Algérie a enregistré pour l'année 2019, 20.000 décès par le Cancer, des chiffres révélés par le professeur Kamal Bouzid, chef de service d'oncologie à l'hôpital Mustapha Pacha. Rappelons aussi que les accidents de la route d'après les chiffres communiqués par la Délégation Nationale de la Sécurité Routière, ont provoqué la mort de 3.270 personnes en 2019. Un parallélisme qui encourage la mise en route de l'économique et du social afin de ne pas laisser nos populations mourir de faim et non du Covid-19. Créer des infra-cohérences soumises à la logique et au raisonnement est salutaire au vu des chiffres annoncés de 23.270 décès en 2019 causés par le cancer et les accidents de la route bien plus à ce jour que le Coronavirus.

La logique du Flou est un appel au secours pour élaborer des projets nouveaux pour sauver des vies dans un contexte économique nouveau approprié et adapté à une sociologie algérienne en alerte pour de nouvelles responsabilisations pour se préparer à l'après -Pandémie et se préparer aussi à un retour à la pandémie peut être beaucoup plus fort fautes d'absences de données très mystérieuses et polysémiques divergentes accentuées par notre siècle, celui de la DÉRAISON. La Logique du Flou est de nous responsabiliser en remuant notre inertie, notre statisme actuel et notre léthargie intellectuelle.

ALGÉRIENNES, ALGÉRIENS RESPONSABLES DE NOTRE «ADVENIR»

Cette vigilance des premières heures nous amène à affronter, à aider le pouvoir politique et à prendre des décisions dans l'intérêt général et éviter le jeu du paternalisme en privilégiant le besoin de décider tous ensemble la construction d'une stratégie nouvelle des comportements individuels. Ce tracé nous permettra d'activer le mécanisme de notre autosuffisance régionale et nos changements de paradigmes à partir d'un éveil des consciences qui implique d'assumer certaines de nos responsabilités et faire que l'algérien soit acteur et non spectateur comme pour :

- Modifier nos rythmes et modalités de travail très tôt nous permettra d'éviter le pire et nous garantira que L'Algérie de l'après-crise pourrait être meilleure d'avant la crise sanitaire;

- Comprendre de ne pas accélérer le processus de l'arrêt de l'économie même si le nombre accéléré des décès en Europe inquiète en poussant nos algériens aussi à accepter le confinement, et respecter les ordres du déconfinement responsables de leur sécurité sanitaire;

- Trois mois de confinement doivent activer par les moyens de sécurisation l'urgence de préparer un plan de travail pour penser et panser un autre pan de l'économique et du social, comme celle de la reprise des cours pour tous les cursus du primaire à l'universitaire à partir de Septembre;

- Résoudre la question des formations de e.learning et la régulation des difficultés géographiques et financières pour certains partisans du numérique par le télé travail;

- Ré-ouvrir progressivement suite à des prérogatives majeures certains espaces surveillés au niveau des nouvelles applications et des procédés nouveaux pour l'hygiène, non seulement par peur d'un retour pandémique mais pour un projet futur salutaire des performances sanitaires et mettre fin au procédé d'insouciance des comportements de notre population algérienne. La mise en alerte ne doit pas être ininterrompue.

- Tenter de procéder à un déblocage par étape pour respecter le principe de précaution et activer le processus d'une douce sévérité nous semble ne pas convenir à l'algérien en général même si certains le préconisent. Mais pour satisfaire des avis, il est important de rassembler plusieurs propositions et oppositions des différentes disciplines ; une manière aussi de faire sortir les sciences de leur confinement. D'où, l'importance majeure de décloisonner les sciences quant à notre sujet de grande actualité. Une seule discipline ne peut pas tout régler ni tout expliquer;

- Procéder à des arbitrages des décisions à prendre par nos ministères pour procéder à un déconfinement en douceur et progressif qui ne répond pas à nos vœux mais par soutien au démarrage économique immédiat, doit passer par des outils d'analyse multidisciplinaires notamment les sciences sociales et les sciences humaines et médicales;

- Procéder très progressivement au déconfinement par des formations à l'accès au numérique et à la mise en route de son dispositif semble pour ces premiers instants mal fonctionné par : peur du numérique, par complexe de nos incompétences dans ce nouveau domaine, par des difficultés financières de certains et par les obstacles géographiques, linguistiques et culturels pour d'autres. Nous devons nous y préparer;

S'habituer à l'activation d'un désordre d'un ordre pré-établi répondra aussi à des difficultés de comportements par peur du changement pour certains aussi. Car l'algérien face à une réalité qui le dépasse, ne sachant plus se questionner, est confronté à une situation inédite qu'il n'a pas choisie et qui a bouleversé son quotidien. Il se trouve confiné à se demander si les provisions sont suffisantes et pour combien de temps, si la santé n'est pas en danger de contamination. En un mot comment y appliquer les règles nouvelles pour y échapper ? Certes nos comportements acquis en apparence autonomes ne sont pas habitués à être responsables envers les autres. D'où la difficulté du confinement qui nous oblige à vivre une autonomie responsable.

De plus notre responsabilité est de lier deux actions : L'action de Penser d'une manière collective et celle d'Agir en individuel.

D'où ambiguïté. Comment éviter de contaminer et protéger l'autre en prenant des distances et nous isoler et comment le protéger par solidarité ? Nous sommes responsables des répercussions de la crise sanitaire sur l'économique et ce dernier sur le social.

Cela va de soi les deux états sont indiscutablement indissociables. Sauf que l'économique est un moyen, le social en est une fin. Notre gouvernance n'est pas ignorante de tous ces apports tout comme la question politique de la crise alimentaire bien plus grave que la crise sanitaire. Blida nous a bien montré que ses habitants n'avaient plus peur de Corona mais de la faim bien plus dangereuse que le virus lui-même: peur de mourir de faim que du coronavirus. D'où l'urgence de pallier cette situation par l'économique et les approvisionnements. Nos écrans et les scènes et les émeutes violentes de la faim pour alerter les consciences ont signalé un drame économique à long terme que la crise devra gérer.

III - LA CRISE : UNE BÉNDICTION DIVINE ET SALUTAIRE

Si beaucoup d'algériens considèrent cette pandémie comme un châtiment divin ou une malédiction générée par nos fautes et nos erreurs, notre raisonnement philosophique rejette cette sentence pour clamer nos remerciements à Dieu et que : al waba' dawa' èÏæÇÁÇáæÈÇ « La pandémie guérit » .Elle est une guérison du mal. Cette expression selon la philosophie de nos ancêtres ordonne que la pandémie est un signe de soulagement et de bonne thérapie. Cette signification à connotation positive est contenue aussi dans le concept de crise devenu trop péjoratif, tel un concept stéréotypé par la vulgarisation de ses multiples emplois. Crise de l'adolescence, crise dans le sens de pénurie, crise politique etc...

La crise dans son étymologie grecque issue du sens accadien signifie « jugement et prise de décision ». Une signification heureuse au service de la pandémie. En langue arabe la crise ou « ezma »ÇÒãÉ« Al ezmahiya al imtina'3 3mma yadhorou » èLa crise est une prévention du mal. Une maxime arabe précise la dimension interprétative et thérapeutique de « ezma »répond à nos objectifs inscrite dans notre adage :« kulluaslidawa' al azmaaw al azum »èLa crise est l'origine même de nos remédes. La crise remédie, répare et affronte une situation difficile pour l'arranger. Elle est un palliatifpour nous orienter vers des projets de construction de notre pays. Du verbe « azama 3aleyhi » signifiant « ha'fadha 3aleyh ... » dans sa traduction littérale, dénotative elle veut dire : il l'a protégé.Dans son sens connotatif èLa crise se veut protectrice de des Hommes. Par sa richesse la langue arabe nous donne une autre acception de « al ezm » qui est un substantif de crise pour signifier « al muhtami' ». LE PROTEGÉ.

Notre philosophie linguistique et son principe lié à l'archéologie des mots pour structurer la pensée donne un sens très positif à la crise au point aussi de retrouver en araméen comme en hébreu l'emploi du mot « mashbir »äîùáéø qui signifie « l'espoir et l'espérance » pour désigner la crise. Toutes ces étymologies dans notre patrimoine linguistique définissent la crise et la divinise : Une bonne augure et une bénédiction pour notre peuple algérien et pour l'humanité entière. Toutes ces références en philosophie linguistique nous rapprochent du concept de crise dans ses connotations positives par excellence comme l'ont toujours pensé nos ancêtres.

La crise est l'unique occasion, l'unique moment pour évoluer vers un changement positif meilleur de notre monde. L'empirie du confinement a déjà fait ses preuves (réduction de la pollution, réduction des accidents de voiture calme et paisibilité, apprentissage de l'hygiène, hygiène de vie alimentaire rassemblement familial, économie des budgets et retour à l'alimentation paléo...). Notre situation de crise économique de l'après pandémique est une situation bénie. C'est ainsi que nos algériens et nos algériennes doivent percevoir les faits et ne pas perdre de vue que notre crise est un outil de taille analytique exceptionnel qui va nous permettre de réussir malgré son issue et sa flexibilité analytique.

La crise implique intérêt bénéfique et succès pour définir notre projet de construction économique.

La philosophie face à la crise économique ne connote que des aspects positifs. L'après-pandémie nous rappelle l'importance d'une crise économique car elle nous permet à nous algériens de combler les lacunes d'un état des lieux de la question pétrolière par exemple (« La malédiction de l'Algérie, c'est son pétrole » dira notre grand philosophe visionnaire complètement marginalisée aujourd'hui Bashir al Ibrahimi en 1946 dans ses albassa'ir. Cela implique que notre raisonnement sur l'après-covid en Algérie, dans un monde interdépendant donne à la question pétrolière un double sens au niveau des importations car certains ne se réjouissent pas de la baisse du prix de l'énergie, car leurs économies dépendent aussi des commandes extérieures et de leur politique hégémonique sous le joug scénarisé des épidémies et des pandémies.

Une manière de rendre la philosophie, la sentinelle des voies issues de la philosophie économique jusqu'à faire d'un bon économiste un philosophe pour l'orienter vers une nouvelle pensée de l'économie et exiger une nouvelle auto-reflexion de la part des économistes. Philosophie et Economie s'accouplent aussi. La crise économique est capable de nous certifier que « crise » n'est pas synonyme d'échec mais elle annonce les prémisses de son succès. Car elle tient compte de nos réalités algériennes à tous les niveaux y compris le culturel et le civilisationnel et nos repères identitaires et loin de toute idée de brutalité et de violence comme le signifie la langue latine (crisis).

L'autorité étymologique du concept de crise renforce le « Penser l'après-pandémie » et le Penser la nouvelle conception du nouveau monde, du nouvel homme ; celle du RE-PENSER LE MONDE RE-PENSER L'HOMME et RE-PENSER l'Algérie. La crise s'y prête pour une nouvelle analyse prochaine avec les nouveaux paradigmes pour réguler le flou et éviter les lacunes de l'interdépendance mondiale de notre pays en réduisant d'abord sa dépendance alimentaire. L'immensité de nos espaces agricoles nous le permet. Le retrait progressif de nos dépendances de l'autre est imminent.

Un premier pas fut donné durant cette crise du Covid-19 par Notre Président Abdelmajid Tebboune qui a pris l'initiative d'exclure de contracter auprès du FMI en dépit de la crise financière suite à la nouvelle baisse de tarification des cours du pétrole. Sortir peu à peu de la dépendance occidentale et mondiale est aussi un bienfait de la crise pour se rapprocher de la construction du Grand Maghreb économique .L'exemple de la mise en place d'un pont aérien entre L'Algérie et La Mauritanie en est une belle illustration pour approvisionner le marché mauritanien en dattes algériennes et en échange les cargos mauritaniens transporteront du poisson à destination des marchés algériens. Un programme économique basé sur l'échange des denrées entre pays voisins afin de favoriser l'indépendance économique et une auto suffisance locale. Nous profitons ici de révéler notre UTOPIE ou Notre DYSTOPIE celle de la CONSTRUCTION DE NOTRE CONTINENT AFRICAIN face aux autres.

La mondialisation non contrôlée a fragilisé, a affaibli nos puissances productives et a réduit toutes nos capacités au profit des Grands les rendant plus puissants et nous africains encore plus pauvres pour des produits de base (alimentation, médicaments, contre nos matières premières...) D'où l'élaboration urgente d'un projet de retour de notre diaspora, en contrepartie avec des conditions des plus idéales. Et l'Algérie ne perdra pas au change .Plus à gagner qu'à perdre. Non pas qu'il faut se scléroser dans un confinement économique et social mais que l'Algérie puisse reconstruire un social et un écologique en tirant des leçons de la pandémie et pourquoi pas servir de modèle à d'autres pays pour protéger l'humanité métaphoriquement parlant d'un prochain Covid 20 et 21 qui décidera d'une nouvelle destinée pour l'homme celle de la disparition tragique de l'humanité. Repenser une économie salutaire à partir de notre écologie future car l'Algérie en possède tous les atouts. Inutile de s'approvisionner par des importations néfastes pour nourrir notre peuple. Hommage à ce grand économiste Muhammad Yunus à ce sujet.

CONCLUSION

Le bénéfice de la crise est de faire apparaître la dimension de la diversité, la dimension de l'excellence et de décentraliser certaines fonctions qui a commencé à se faire par un début d'un avant gout la responsabilité des walis pour une représentativité plus sécurisante à propos des décisions du confinement souvent absente. L'état exploite au profit de la nation et dans l'intérêt de la nation.

Le choc économique qui paralyse la situation aujourd'hui est une paralysie brutale d'origine sanitaire ; pour l'Algérie nous pourrons tirer profit des avantages comparatifs qui permettra probablement de converger avec le développement de notre pays sauf qu'il faut prendre en compte les marchés, les entreprises, l'Etat et la société civile èImportant de dialoguer avec toutes les couches sociales et élaborer une alliance majoritaire pour un tournant nécessaire difficile.



Il faut une PHILOSOPHIE POLITIQUE PENSÉE pour un vrai dialogue social et instaurer les fondements d'une société civile idéale, provoqués par l'après pandémie. Pour ce faire la mythologie contemporaine s'y prête. Elle est une conversation, une dialogie avec le politique et la science et répond à une réalité efficiente que nous avons toujours négligé. La crise du Covid 19, espoir et espérance activera la dynamique de la créativité y compris pour de nouvelles entreprises. Pour ce faire l'État aura besoin de la Société civile pour investir et revaloriser les salaires de certains secteurs : La dialogie avant tout. On explique ce qu'on fait. Il faut un vrai partage du pouvoir pour instaurer la confiance que recherche et qu'attend notre population algérienne. Gagner la confiance des marchés et expliquer à titre d'exemple que si pétrole chute il est clair que les inflations ne peuvent s'atrophier. Un après-pandémie organisé est aussi une quête du sélectif pour un retour au travail sélectif. Un après-pandémie qui doit éviter l'hégémonie de certaines entreprises car elle bloque et stoppe les concurrences qui sont le support de notre croissance économique tout comme les langues. L'anglais langue hégémonique bloque et stoppe la concurrence de notre langue arabe. Un autre débat aussi urgent pour créer de l émulation auprès des jeunes.

Procéder au mélange et aux échanges des technologies et des sciences et de leur décloisonnement qui est la clé de la transversalité donc des changements des institutions, sous la commande de l'État certes. À notre État algérien de diriger ce changement technique, pilote d'exception pour repenser l'économie de l'après-pandémie et savoir comment exonérer notre gouvernement algérien de ses responsabilités?

Sans oublier un autre levier, celui de partager les intelligences et non pas se confiner dans cette hiérarchie stérile des inégalités intellectuelles ; Rassembler, unir les forces intellectuelles de toutes les disciplines pour une transdisciplinarité réussie et évacuer ce fiel de nos organes celui de considérer que seuls les titulaires d'un doctorat sont les seuls à comprendre et à pouvoir tout régler et les sans diplômes ont aussi leurs compétences et leurs exigences. Une politique coordonnée avec nos populations pour corriger nos déficiences et faire ce qui n'a pas pu être fait... Amine....

*Dr en Anthropologie Philosophique, Agrégée de lettres, Ethnomusicologue et spécialiste des langues ancienne Université de Tlemcen- Faculté des Sciences humaines et sociales. Département de Philosophie Laboratoire de Phénoménologie et ses Applications.



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