Le match ASMO-JSMB sera marqué d'une pierre noire dans l'histoire du club des Aboukebir, Kacem Hamida, Abdelkader Reguieg «Pons», Bendida, Hamiida Tasfaout, Guemri Redouane et les autres grands joueurs et dirigeants du club. Jamais l'ASMO n'a connu une telle humiliation sur son stade mythique face à une équipe de la JSMB qui a attendu la 18e journée, et plus de cinq mois, pour venir à Oran signer sa première victoire à l'extérieur. Plus grave encore, les joueurs de l'équipe fanion, sans salaires depuis plus de six mois, ont décidé de boycotter le match. L'équipe réserve, appelée à la rescousse, n'a pas effectué sa traditionnelle mise au vert, les joueurs étant convoqués à midi le jour même du match en l'absence totale des dirigeants. Il faut également signaler les altercations entre les supporters et le coach Salem Laoufi avant le coup d'envoi du match. Ces faits ont sali l'image du club et suscité des doutes aux présents et autres observateurs. Encore plus, on vient d'apprendre que pour 25 millions de centimes représentant le montant d'une mise au vert impayée, l'équipe est devenue indésirable à l'hôtel El Mouahiddine. C'est ainsi que l'équipe a raté l'occasion de rejoindre le RC Arba à la quatrième place. Alors, l'ASMO parviendra-t-elle à se racheter durant les prochains matches ? Ce n'est guère évident. Au vu de ce qui se trame au sein du club, la formation asémiste est bien partie pour demeurer plus longtemps dans la léthargie. La raison ? Le club est pris en otage au moment où certains dirigeants ont accusé les joueurs de l'équipe seniors d'avoir opté pour la grève à un moment crucial du championnat. En somme, la situation du club est à l'image de la gestion approximative des dirigeants. Nous avons essayé de solliciter quelques dirigeants pour avoir leur version des faits et éclairer l'opinion publique, mais en vain. Les uns se trouvent à l'étranger, tandis que les autres sont injoignables. La question qui se pose : avec quelle équipe l'ASMO jouera son match de Coupe d'Algérie contre l'USMA ? Quelle équipe évoluera contre l'ABS à Boussaâda et le WAT à Oran ? Certes, la crise financière a perturbé la bonne marche de l'équipe, ce qui a contraint la direction à calmer tant bien que mal la grogne des joueurs avec des promesses non tenues. Mais cela n'explique pas tout. Aux dernières nouvelles, nous avons appris que les joueurs titulaires ont refusé de revenir tant que leur situation financière ne sera pas régularisée, mettant ainsi les dirigeants dans l'embarras. En tout cas, l'ASMO est bien partie pour rester dans une division qui n'est pas la sienne. Pourtant, les dirigeants ont promis monts et merveilles aux supporters et même aux autorités locales. A présent, c'est l'inquiétude qui plane pour l'avenir du club. «L'intérêt est un langage que les hommes apprennent sans grammaire». Ce proverbe sied bien à la situation actuelle du club de M'dina J'dida. Nous reviendrons prochainement avec plus de détails sur ce marasme qui ne cesse d'inquiéter les fans des «Vert et Blanc» et pour mieux situer les responsabilités de chacun.