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Education: L'école doit être protégée contre les manœuvres politiciennes

par Yazid Alilat

  Un responsable du ministère de l'Education nationale a affirmé hier mardi que le contact est «permanent» avec les syndicats du secteur et que l'école algérienne est protégée contre les «manœuvres politiciennes». Nedjadi Messeguem, inspecteur général au ministère de l'Education nationale a indiqué à la radio nationale que «le contact est permanent avec les syndicats.

Il se fait quotidiennement, et il y a un certain nombre de problèmes qui ont été réglés. » Il a ajouté que «tous les syndicats sont unanimes à discuter de la pédagogie», précisant qu'«ils veulent au moins savoir ce qu'il se passe dans le secteur de l'éducation. Nous programmons dans les jours qui viennent une journée d'étude pour communiquer sur tout ce qui est en train de se faire au ministère de l'Education». Il a expliqué que «le ministère a fait un grand pas vers la sensibilisation des syndicats, qui étaient dans une approche de revendications socioprofessionnelles.»

Sur la politisation de l'école algérienne, M. Messeguem a expliqué qu' «il faut protéger l'école contre les manœuvres politiciennes et les idéologies». «Nous sommes attentifs à tout ce qui pourrait engendrer des aspects négatifs pour l'éducation.» A ma connaissance, le système éducatif est épargné des courants idéologiques dans les établissements scolaires», ajoute-t-il. «Je ne dis pas que des fonctionnaires outrepassent leurs fonctions : les inspecteurs de la pédagogie seront à l'écoute, et nous interviendrons à chaque fois qu'il y a des plaintes et on intervient directement pour vérifier et prendre les mesures nécessaires.» En outre, «le programme scolaire n'est pas politisé. Nos programmes, tels que nous les avons réécrits en 2016, ont été élagués de tout ce qui peut nuire aux élèves. Nous avons relu les programmes en 2016, et nous allons continuer à les alléger encore davantage», ajoute-t-il.

M. Messeguem a, par ailleurs, affirmé que les indicateurs se sont stabilisés et sont acceptables : 79-81% des élèves ont la moyenne dans le primaire; 70-75% d'élèves ont la moyenne dans le moyen. Et pour le baccalauréat le taux est entre 52-53% d'élèves qui ont la moyenne. Ce sont des taux très significatifs qui prédisent les résultats avec une majoration de 5 à 10-15%», explique l'inspecteur général au ministère de l'Education.

Sur les accusations des notes du baccalauréat qui seraient gonflées pour de meilleurs résultats, il a répondu que «cela relève de la responsabilité de l'ONEC. Il y a un protocole très serré pour les sujets». «Nous ne dopons pas les barèmes pour que les notes soient élevées, c'est l'inverse.», a-t-il souligné.

Sur le dossier des déperditions scolaires, M. Messeguem a indiqué que cela «n'est visible qu'à la fin de l'année scolaire». «Nous allons développer un grand programme de formation pour que chaque élève soit destiné soit vers la formation professionnelle, vers la formation semi-professionnelle, soit vers l'enseignement secondaire, et ainsi réduire de façon drastique la déperdition scolaire.» «Les enfants de moins de 16 ans ne constituent pas une cohorte où il y a une déperdition», a-t-il affirmé. La «déperdition, c'est par rapport à des enfants qui quittent les établissements de façon volontaire; et là il y a une réglementation où les P-APC sont tenus de contacter les parents pour procéder au retour des élèves qui quittent l'établissement de façon volontaire », a-t-il expliqué.

Sur les dates des examens, il a indiqué que «tous les calendriers que nous avions mis en place sont respectés, que ce soit pour la rentrée ou les examens scolaires. Tout est prêt également pour le baccalauréat. Il y a les commissions à l'ONEC qui sont en train d'élaborer les sujets», a-t-il dit en précisant que «la machine est bien rodée et nous serons au rendez-vous.»      

Le baccalauréat sera «tel qu'il a été conçu dans son amélioration en juin 2021 et on va prendre en charge le contrôle continu des élèves qui seront en 2ème AS de 2019 à 2020», explique M. Messeguem. «Notre objectif est d'aller progressivement vers le système des 36 semaines par an. Nous sommes à 30 et 32 semaines, un nombre insuffisant. Nous essayons de reculer les dates des compositions pour augmenter le nombre de semaines de scolarité», a-t-il encore déclaré. Il a enfin annoncé qu'une seconde session pour le 16 mars prochain est programmée pour les grades d'enseignants qui ont des conditions pour accéder au poste de professeur principal et de professeur formateur. «Cela fait 43.000 candidats qui ont passé cet examen en 2018. Le ministère a demandé à la fonction publique de donner une seconde chance à ceux qui ont déjà participé au concours». «Cela concerna la catégorie d'enseignants qui ont passé le concours en 2018 et échoué. Il y a 9000 postes qui n'ont pas été pourvus lors du premier concours, et reconduits à travers la compétition du 16 mars.» Selon M. Messeguem, «36.000 postes ont été pourvus, il reste à pouvoir ce qui reste le 16 mars.»