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OFF OF THE OFFS - Puissant Soft Power saoudien

par T. H.

A la sortie du dernier Jafar Panahi, allez savoir pourquoi on a voulu crier tout le plus grand bien qu'on pense de ce grand film iranien réalisé avec pratiquement rien aux riches Saoudiens qui sont venus en force cette année à Cannes. L'Arabie saoudite va donc investir à partir de cette année 4 millions de dollars dans la " culture de divertissement " pour reprendre leur formule. Le pays ambitionne d'ouvrir près de 350 salles de cinéma et plus de 2.500 écrans sur tout le territoire d'ici à 2030. Un fonds d'aide aux réalisateurs est mis en place. Le Festival de Dubaï qui a annoncé sa mort cette année va sans doute ressusciter quelque part dans le désert culturel de l'Arabie. Les Chinois, les Britanniques et les Américains se pressent dans le stand saoudien. Ahmed Almaziad, le directeur de la General Culture Authority enchaîne les interviews. Hier les salles de cinéma étaient interdites, demain il y en aura plus dans ce pays que dans tout le reste du monde arabe, c'est dingue quand on y pense. On pense aussi à Tintin au pays de l'or noir quand on rentre dans le stand saoudien. Chacun passe devant les cheikh-ciné pour proposer ses services. On a même entrevu le correspondant du Quotidien d'Oran agenouillé devant une paire de babouches Gucci proposant une grande rétrospective du cinéma iranien à Djeddah. De toute évidence, il n'a rien compris à rien celui-là. Néanmoins il est ressorti avec un porte-clefs : un chameau avec deux bosses qui pendouillent? Les Saoudiens sont des gens très polis par ailleurs.



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