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Notules

par T. H.

Espagne - Iran, la finale dès l'ouverture

Un réalisateur iranien archi primé, un couple de spanich stars archi-connues, un film d'auteur européen avec un titre en anglais et des vedettes internationales. Pour son image et son tapis rouge, le Festival de Cannes ne pouvait rêver mieux que ce Everybody Knows d'Asghar Farhadi, avec Javier Bardem et Penelope Cruz. Nous avons signé une décharge pour ne rien en dire avant sa projection cannoise. Rien ne m'empêche en revanche de vous confirmer ce que je disais ici même l'année dernière. Javier Bardem est le meilleur acteur du monde du moment, et plus que jamais actuellement. Je dirai même plus: si l'Espagne décroche une autre coupe du Monde, ce serait tout à fait légitime.

Russie - Iran, une finale politique

Le Festival de Cannes aiment les grands réalisateurs iraniens et encore plus quand ils sont dissidents. Jafar Panahi, le grand cinéaste iranien viendra-t-il défendre son dernier film Three faces retenu en compétition officielle ? Interdit de sortie du pays, il partage le même sort que le réalisateur russe Kiril Serbennikov dont le festival nous réservera l'exclusivité de son dernier film Leto. Le Festival de Cannes a fait des demandes officielles au autorités autoritaires des deux pays en passant par le Quai d'Orsay. Vu les tensions autour de l'accord sur le nucléaire iranien que Donald Trump voudrait jeter à la poubelle le 12 mai, les négociations risquent d'être tendues. Dans la même veine, celle qui fut l'enfant chérie du cinéma d'auteur iranien, la belle actrice Golshifteh Farahani (34 ans) exilée à Paris depuis quelques années ne risque pas de rentrer dans son pays d'origine tantôt. On la retrouvera dans un film en compétition officielle également Les Filles du soleil d'Eva Husson où elle jouera le rôle d'une combattante kurde.

Italie - Algérie, une finale volée.

Si le monde n'était pas si injuste avec nous et le destin si cruel qu'avec nous on aurait sans doute connu au moins une fois dans notre vie une finale Algérie - Italie. Pour revenir à Cannes, l'Italie est doublement présente en compétition officielle, l'urbain Dogman de Matteo Garrone est tout attendu que le rural Lazarro Felice de sa compatriote Alice Rohrwacher.

Et ce n'est pas parce qu'il n'y a aucun film algérien de pris dans les sélections cannoises qu'il n'y a aucun algérien sélectionné à Cannes. Damien Ounouri et Adila Bendimerad sont attendus dans le cadre de l'Atelier de la ciné-fondation, leur beau et ambitieux projet autour des derniers jours de la dernière reine d'Alger n'est pas passé inaperçu et il figure parmi les 15 autres projets de films sélectionnés dans le monde par le Festival de Cannes.

Turquie - Danemark, une finale de dernière minute.

Trop intello, pas assez engagé, le festival de Cannes a hésité avant de sélectionner en compétition officielle Le poirier sauvage du Turc Nuri Bilge Ceylan, qui a décroché la Palme d'or 2014 avec Winter Sleep. Une fois de plus le Bergman du Bosphore vient avec un film qui dépasse les 3 heures. On devrait interdire les prolongations dans la coupe du Monde du foot. Dans la coupe du Monde des films aussi.

Egalement validé en dernière minute et cette fois hors-compétition, The house that jack built de Lars von Trier, avec Matt Dillon et Uma Thurman. Le réalisateur danois avait fait scandale en 2011 lors de la conférence de presse qui a suivi la projection de son film Melancholia, en déclarant " Comprendre Hitler ". Il avait été aussitôt déclaré persona non grata sur la Croisette.



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