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Constantine - Leurs demeures ont été rasées à Oued El Had: 7 familles revendiquent un relogement

par A. El Abci

Sept pères de famille dont les maisons ont été rasées, lors de l'opération de démolition, il y a près d'un mois, de 120 ateliers d'abattage clandestin de bovins à la cité des frères Abbès, plus connue sous le nom de Oued El Had, se sont rassemblés, hier, devant la daïra pour «rappeler les promesses de les reloger le lendemain, faites par le 1er responsable de cette dernière, mais non tenues depuis». Selon leur représentant, B. Salah, «le 22 du mois de mars dernier, une opération de démolition de 120 constructions, servant d'ateliers pour abattage clandestin de bovins, a eu lieu et n'a pas épargné nos maisons, dont le seul tort était de se trouver juste à côté sans lien avec l'activité répréhensible en question». «Nous avions protesté sur place, d'ailleurs, en faisant savoir au chef de la daïra de Constantine, qui a supervisé l'opération, que nous n'avons rien à voir avec l'abattage clandestin d'animaux, qui s'y pratiquait et que nous nous retrouvons à présent sans toit et dehors», ajoute notre interlocuteur. Sa réponse a été : «Nous le savons, mais il faut raser toute la zone pour qu'il soit aisé de la surveiller et ne plus permettre de reprise d'activité non autorisée», dira encore B. Salah. «De toutes les façons, nous dira-t-il, vous serez très vite relogés et de nous fixer un rendez-vous à la daïra, pour le lendemain 23 mars en nous demandant de lui remettre les livrets de famille», affirme notre interlocuteur. «Et depuis cette date, nous nous pointons régulièrement au niveau du siège de la daïra, mais sans pouvoir obtenir une audience avec son 1er responsable. A chaque fois, on nous dit qu'il est absent ou bien occupé par un agenda très chargé, ne pouvant recevoir personne. Toutefois, il a consenti, il y a près d'une dizaine de jours, à nous recevoir dans son bureau, pour nous demander de nous inscrire sur les listes du logement social». «Mais le problème, c'est maintenant qu'il nous faut une solution, avons-nous rétorqué, car il s'agit de familles avec parents et enfants qui se retrouvent jetés à la rue et sans domicile, désormais. Il faut voir avec les parents pour vous héberger ou louer chez des particuliers, répondra-t-il, en quittant le bureau. Depuis cette entrevue, nous venons deux à trois fois par semaine relancer notre cas, sans grand succès», dira-t-il.

Contactés de nouveau dans l'après-midi, les protestataires diront qu'ils n'ont pas non plus été reçus hier et déclarent revenir à la charge dès demain.