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Tlemcen: 320 pompiers déployés pour un «scénario catastrophe» à Ouled Mimoun

par Khaled Boumediene

  La ville d'Ouled Mimoun (30 km à l'est de Tlemcen) est frappée par un tremblement de terre. C'est en tout cas le scénario catastrophe imaginé par les hommes de la Protection civile de Tlemcen pour un exercice grandeur nature au lieudit Tabak El Fellaha à l'entrée ouest de la ville.

Pour jauger leurs capacités d'intervention et de sauvetage face aux catastrophes naturelles et risques majeurs, 320 pompiers de Saïda, Sidi Bel-Abbès, Aïn-Témouchent et Tlemcen, ont investi le terrain, du 15 au 18 du mois courant. D'importants moyens ont donc été mobilisés pour la circonstance, des colonnes de secours comprenant notamment les services de secours dotés de leurs casques, tenues réglementaires, lunettes de protection, harnais et mousquetons. Chaque détachement s'est présenté avec des brancards de secours, des tentes, des échelles, 2 ambulances, 2 véhicules de liaison, 3 camions de transport de matériels, un camion de transport modulaire (CTM), 2 camions d'extinction et un groupe électrogène. Pas de panique cependant, selon le directeur de la Protection civile de Tlemcen, le colonel Brahimi Belkacem, aucun tremblement de terre en vue. Il s'agit seulement d'exercices et simulations de sauvetage-déblaiement organisés durant 4 journées pour l'ensemble des détachements des 4 wilayas. «Ces entraînements pour les futures missions des détachements de renforts aux premières interventions, entrent dans le cadre du programme mis en œuvre par notre direction générale visant à tester et améliorer les capacités de nos équipes pour faire face aux catastrophes majeures et sauvetage-déblaiement. Comme à chaque opération, ils sont venus bien équipés. Ils ont ramené des matériels variés. C'est pour ça qu'on organise ces journées de simulation grandeur nature. Il s'agit de recréer les conditions d'intervention sur un tremblement de terre qui surviendrait dans un vaste périmètre. L'objectif est de nous confronter à une situation afin d'évaluer la pertinence de nos techniques. Les agents doivent à cette occasion apprendre à coordonner leurs méthodes sur des décombres ou des édifices fragilisés par le séisme. Toute la difficulté réside à évaluer les dangers d'effondrement et à extraire les blessés dans les meilleures conditions de sécurité sans se mettre en péril soi-même».

«Nous avons recréé les conditions exactes d'intervention en cas de séisme. Des lieux difficiles d'accès, enchevêtrés et exigus. L'équipe d'intervention doit récupérer les victimes dans le tas de gravats fabriqués sur place. Après la localisation des victimes sous les décombres, c'est une autre équipe qui prend le relais. Il va falloir briser le béton au marteau-piqueur, cisailler l'armature métallique et passer dans de petites cavités pour récupérer la personne ensevelie. Les équipes mobilisées pour cet exercice sont d'ailleurs appelées à intervenir en urgence sur des séismes qui se produisent à l'étranger», précise-t-il.

Par ailleurs, pour la couverture des élections législatives du 4 mai prochain, près de 370 pompiers seront mobilisés dans l'ensemble des centres de vote de la wilaya. Des matériels (camions anti-incendie, ambulances?) seront affectés aux daïras dépourvues et isolées le jour du scrutin.